Comment un « Européen » peut-il être un militant algérien du F.L.N. ? Le témoignage ci-dessous, publié dans le J.A. n°92 (daté du 9 au 15 juillet 1962) est celui d’un « pied-noir » qui raconte comment, en prison, d’allié du FLN il est devenu tout simplement algérien. Un Algérien militant et anonyme.
En juillet 1962, les envoyés spéciaux de « Jeune Afrique » vivent les premières heures de l’indépendance algérienne. Après une introduction signée Mohamed Masmoudi, voici le récit de l’un d’entre eux, Mohamed Ben Samil, publié dans le J.A. n° 92 (daté du 9 au 15 juillet 1962).
Hommes et femmes, jeunes et anciens, de Tlemcen au Constantinois, des Hauts Plateaux au Grand Sud, ils et elles sont l’Algérie profonde. Reportage photo de Bruno Hadjih.
Respectés au cours des premières années de l’indépendance, les fondamentalistes musulmans ont été tour à tour combattus et instrumentalisés par le pouvoir algérien. Qui est allé jusqu’à les associer à la gestion des affaires de l’État.
L’Algérie de 2012 s’inscrit-elle dans la continuité de la guerre de libération et des premières années de l’indépendance ? L’historien Mohammed Harbi livre son analyse.
Le 3 juillet 1962, deux jours avant la proclamation de l’indépendance, Béchir Ben Yahmed, directeur d’une publication nommée Jeune Afrique, débarque pour la première fois à Alger. Sous le titre de « Regard neuf sur l’Algérie », il raconte (J.A. no 93, 16-22 juillet 1962).
Son indépendance reconquise, l’Algérie s’est trouvée face à un immense défi : construire une nation. Véritable laboratoire, elle n’a pas choisi la voie la plus simple. Questions identitaires, combats fratricides, luttes pour le pouvoir, apparition du fondamentalisme, ravages de l’économie planifiée, insurrection islamiste… Les Algériens ont beaucoup souffert, mais ils n’ont jamais cessé d’avancer.