« C’est une affaire qui ne nous concerne pas, c’est une affaire qui pour moi relève du passé, je ne connais pas la Françafrique », a déclaré le président Gabonais à l’issue d’un conseil des ministres délocalisé à Franceville, en référence aux déclarations de Robert Bourgi sur le financement de la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002 par des chefs d’États africains.
Lors de la remise du prix Houphouët-Boigny, mercredi à Paris, le président sénégalais Abdoulaye Wade a lâché une petite phrase qui en dit long sur ses intentions politiques. À l’extérieur, des opposants ouest-africains manifestaient contre les réseaux de la Françafrique, à la lumière des récentes accusations de Robert Bourgi.
Suite aux déclarations de Me Robert Bourgi dans la presse, le parquet de Paris a décidé d’ouvrir une enquête préliminaire. Selon l’avocat, six chefs d’État Africains auraient financé de manière occulte plusieurs présidents et hommes politiques français, dont Jacques Chirac, Dominique de Villepin et Jean-Marie Le Pen. Des allégations qui ont suscité l’indignation de l’opposition congolaise, le nom de Denis Sassou Nguesso étant cité par Robert Bourgi.
Le Congo et le Sénégal ont fermement rejeté mardi les accusations de dons d’argent à l’ex-président français Jacques Chirac et à son premier ministre Dominique de Villepin.
Après Jacques Chirac et Dominique de Villepin, c’est désormais Jean-Marie Le Pen qui est visé par l’avocat franco-libanais Robert Bourgi. Ce dernier l’accuse d’avoir financé sa campagne présidentielle de 1988 en partie avec des fonds du président gabonais, feu Omar Bongo. L’ancien leader du Front national dément catégoriquement.
La fracassante sortie de Robert Bourgi, avocat franco-libanais qui accuse Jacques Chirac et Dominique de Villepin d’avoir perçu environ « 20 millions de dollars » de la part de plusieurs présidents africains, a suscité lundi une onde de choc et bien des réactions. En France surtout, un peu moins sur le continent. Pour le moment.
Robert Bourgi a accusé dimanche Jacques Chirac et son ex-Premier ministre Dominique de Villepin d’avoir perçu de ses mains des sommes en liquides provenant de plusieurs présidences africaines. Un financement occulte évalué par l’avocat à « 20 millions de dollars » qui, s’il était avéré, ferait trembler la république. L’ancien président français a aussitôt porté plainte pour diffamation.