Vital Kamerhe, aujourd’hui candidat à l’élection présidentielle congolaise, a été selon l’ancien ambassadeur des États-Unis en RDC, certes, « un leader parlementaire impartial » et apprécié des diplomates étrangers, mais aussi doté d’une « ambition aveugle » qui « altère son jugement ».
Selon un câble diplomatique américain recueilli par WikiLeaks, le président congolais Joseph Kabila aurait usé de pots-de-vin, voire de menaces, pour obtenir la démission de Vital Kamerhe du perchoir de l’Assemblée nationale, en 2009. En cause : les ambitions présidentielles de son ancien allié, qui commençait à lui faire de l’ombre.
Des câbles diplomatiques publiés par wikiLeaks ont fait resurgir une affaire de drogue que le Mali aurait préféré oublier : le « Boeing de la coke », cet avion chargé de drogue qui s’est écrasé dans des circonstances troubles dans le nord-est du pays il y a plus d’un an.
Révélés par WikiLeaks, les câbles et mémos adressés à Washington par les diplomates en poste à Ankara ne ménagent pas le gouvernement islamo-conservateur, accusé, entre autres, de liaisons dangereuses avec l’Iran.
Les câbles des ambassades américaines publiés par le site internet ne parlent pas que de politique. Ils s’attardent aussi sur les coulisses de l’économie, où s’activent lobbyistes peu scrupuleux et dirigeants corrompus.
Par la voix de son avocat, le président gabonais Ali Bongo, fils de feu Omar Bongo Ondimba, a formellement rejeté les soupçons de malversations à la BEAC qui pèsent sur son père depuis la révélation par WikiLeaks d’un mémo d’une chancellerie des États-Unis au Cameroun.
Un mémo diplomatique américain révélé par WikiLeaks fait état d’un détournement de fonds de quelque 28 millions d’euros de la Banque des États d’Afrique centrale. Des malversations qui auraient été orchestrées par feu le président gabonais Omar Bongo Ondimba, et qui pourraient avoir profité aux présidents français Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac, entre autres.
La justice du Zimbabwe va enquêter sur les complicités qui ont conduit à des révélations embarrassantes pour le gouvernement par le site WikiLeaks, a annoncé samedi le procureur général Johannes Tomana.
À Tunis, où on a l’habitude de dénoncer « mensonges » et « calomnies » pour répondre aux critiques en matière de politique intérieure, on est très mécontent des « révélations » de WikiLeaks. Surtout que plusieurs télégrammes sont l’occasion de commentaires peu flatteurs pour l’establishment du pays et qu’au moins l’un d’entre eux risque de provoquer des tensions avec l’Algérie.
L’épouse de Robert Mugabe, Grace a récemment été au cœur des dernières révélations de WikiLeaks, rapportées par l’hebdomadaire zimbabwéen The Standard. Une note diplomatique américaine l’accusant d’avoir gagné des millions de dollars grâce à la vente illégale de diamants a été publiée. Grace Mugabe a aussitôt démenti et engagé des poursuites en diffamation contre le journal, réclamant 15 millions de dollars de dommages et intérêts. Retour sur une affaire qui ternit encore un peu plus l’image d’une First Lady controversée.
Au Maroc, on tient à faire des révélations de WikiLeaks un non-événement. Beaucoup de télégrammes envoyés de l’ambassade américaine à Rabat abordent des sujets qui ne sont pas de nature à embarrasser le pouvoir.