« Il est très difficile de s’attaquer au pillage des œuvres d’art parce qu’il y a beaucoup d’argent en jeu », confie George Abungu, représentant pour le Kenya au comité du Patrimoine mondial de l’Unesco. Si les lois et les institutions internationales chargées de la lutte contre ce trafic existent bel et bien, leur efficacité reste sujette à caution.
La vente, le 25 février, de deux bronzes chinois de la collection Yves Saint Laurent-Pierre Bergé, réclamés par Pékin, rappelle que nombre d’objets d’art détenus par les musées ou les collectionneurs privés ont été dérobés lors de conquêtes coloniales. Un vol à grande échelle qui perdure en Afrique et alimente un trafic illicite dans une indifférence générale.