La révolution sankariste n’aura duré que quatre ans. Pourtant, personne n’a autant marqué l’histoire du pays que ce jeune capitaine qui a pris le pouvoir par les armes, le 4 août 1983. Comme souvent, la révolution a mangé ses enfants et laissé des souvenirs douloureux. Elle a cependant légué à ce pays quelque chose d’unique : son nom, chargé de tant de symboles. Le Burkinabè n’est pas un Voltaïque, c’est un homme fier, qui ne baisse pas la tête. Cinquante ans après son indépendance et quatre coups d’État plus tard, le pays est apaisé, même s’il attend encore de vivre sa première alternance réellement démocratique.