Alors que les économies d’Afrique centrale tournent au ralenti depuis la chute des cours du pétrole et des matières premières, le pays semble en mesure d’éviter la crise.
Le port autonome de Douala (PAD) reprend progressivement en main des activités jusqu’à présent gérées par des groupes étrangers. Dragage, pesage, sécurité, gestion du terminal à conteneurs … À la manœuvre, Cyrus Ngo’o, le patron de l’autorité portuaire.
«L’argent ne circule pas ! » Ainsi se plaignent les Camerounais à Yaoundé ou à Douala. Et tant pis pour les non-initiés qui ne comprennent rien à ces lamentations.
Grâce à sa diversification et au dynamisme de son secteur privé, l’économie semble pouvoir éviter la crise. Mais il faut encore développer son industrialisation.
L’agronome français Armel François a remplacé au pied levé André Fotso à la présidence du Groupement interpatronal du Cameroun, dont les 250 membres représentent près de 70% du PIB.
Leurs entreprises se sont imposées sur les marchés nationaux et sous-régionaux. Elles n’hésitent ni à se diversifier ni à réorganiser leur management. Portraits.
Dans le contexte mondial actuel de très forte compétitivité, doublée d’une croissance africaine soutenue par les acteurs locaux, un management par la qualité est indispensable dans les entreprises.
Installée à Bamendzi, dans la banlieue de Bafoussam, la Société des provenderies du Cameroun (SPC) produit chaque année 80 000 tonnes d’aliments et concentrés divers pour le bétail.
La société agroalimentaire du Cameroun, Mukete Estates Limited, fait partie des exploitations qui tournent le mieux dans le pays. Cacao, ananas, huile de palme… L’entreprise se diversifie pour conquérir de nouveaux marchés.
Richard Pétho pensait avoir trouvé la bonne idée pour développer la filière laitière dans sa région. Mais dix ans après sa création, l’entreprise ne s’est pas développée comme il l’espérait.
À 77 ans, le professeur de médecine Lazare Kaptué dirige toujours l’Université des montagnes (UDM), située à Bangangté. Un établissement privé créé en 2000 pour remédier au manque de formations médicales au Cameroun. Il accueille cette année quelque 2 200 étudiants. Et revendique déjà plus de 1 600 diplômés.