Marquée par le passage de son fondateur – et éphémère président -, Barthélemy Boganda, référence de tous ses successeurs, la République centrafricaine dresse un bilan douloureux de ses cinquante années de souveraineté. Parmi les plus pauvres au monde, traumatisé par une série de coups d’État à répétition et sous la férule de pouvoirs liberticides, le pays a cependant amorcé une réconciliation nationale avec les groupes rebelles en 2008 pour mettre fin à la guerre civile. Saura-t-il capitaliser ces acquis pour entrer dans une ère de stabilité et de démocratie ? Le report de l’élection présidentielle et la persistance des mouvements de rébellion, qui terrorisent la population, montrent que le chemin est encore long.