En 2009, le président Ali Bongo Ondimba était intronisé grand maître de la Grande Loge du Gabon. Décryptage d’un rituel auquel assistait tout le gratin du pays.
Taboue et méconnue à Alger et à Tunis, la franc-maçonnerie n’en est pas moins présente en Afrique du Nord depuis des décennies. À Rabat, les « frères » sont plus visibles.
Présentes mais discrètes. Au sein d’une « école philosophique » considérée comme traditionnellement machiste et sur un continent où la « question du genre » fait difficilement son chemin, les « porteuses de tablier » africaines s’efforcent d’exister en dehors des obédiences « régulières », qui n’admettent pas de femmes en leur sein.
Des chefs d’État aux grands patrons, les loges rassemblent sous les signes du compas et de l’équerre une bonne partie de l’élite francophone. Revue de détail des « initiés » qui s’assument… et des autres.
Héritage de la colonisation, la franc-maçonnerie a essaimé en Afrique. Parfois accusée de tous les complots par des pouvoirs qui s’en méfient, souvent courtisée par des chefs d’État qui rêvent d’en être, elle fascine autant qu’elle intrigue. Entre secrets et fantasmes, « Jeune Afrique » a mené l’enquête sur l’influence réelle des « frères » sur le continent.
En cette période de crise postélectorale, les francs-maçons font profil bas. Par peur de représailles, ils sont entrés en sommeil pour ne pas attirer l’attention des deux camps – et notamment de Simone Gbagbo.