Pour les écrivains africains francophones, écrire en français est un choix philosophique, politique, stratégique. Dans leurs derniers livres, Alain Mabanckou et Kaoutar Harchi exposent leurs points de vue.
Écrire en français, réintégrer les langues africaines dans les cursus scolaires, préserver la riche diversité du continent : la question linguistique dépasse le simple cadre de la littérature. Elle est au cœur même de la fabrique sociale.
Le français, ma langue non maternelle, mais d’écriture, que j’ai appris chez moi, dans mon village, dans l’ambiance et l’environnement de ma langue maternelle, le tem, le français est devenu depuis plusieurs décennies ma langue de tous les jours, celle que je parle au sein de ma famille, avec les miens dans le cercle réduit du foyer, avec mes amis, avec mes compatriotes…
Alors que l’écrivain Boubacar Boris Diop vient de lancer une collection littéraire en wolof, la nécessité de l’enseignement dans les langues africaines s’impose peu à peu dans les esprits.
Dans un spectacle inspiré, « Lenga », des artistes sud-africain, malgache et français réfléchissent à l’extinction des langues et à la « résistance » africaine au phénomène.