Le leader du LKP Elie Domota et le préfet Nicolas Desforges ont signé mercredi soir un accord appelant « à la reprise de l’activité normale » en Guadeloupe, après 44 jours de grève générale, tandis qu’en Martinique les négociations continuaient.
Nouveau constat d’échec après la journée d’hier: syndicats, patronnat et gouvernement n’ont pas trouvé de terrain d’entente et les négociations n’ont toujours pas abouti.
Confronté à la révolte des Guadeloupéens, puis des Martiniquais, contre la hausse des prix, le gouvernement tergiverse. Parce que l’état des finances publiques le contraint à la rigueur. Et parce qu’il craint la contagion dans les autres territoires d’outre-mer et jusqu’en métropole.
La secrétaire d’Etat aux Droits de l’Homme, Rama Yade, de retour d’un déplacement de trois jours au Bénin, a déclaré ressentir une « extrême tension » en France, en raison notamment de la crise en Guadeloupe.
La présidente du MEDEF a appelé à la tenue d’assises de l’économie en Guadeloupe. Pour elle, il faut « définir un nouveau mode de fonctionnement » dans l’île, secouée depuis un mois par une lourde crise sociale.
Victorin Lurel a exprimé toute sa tristesse après la mort d’un syndicaliste d’une cinquantaine d’années, tué par balle dans la nuit de mardi à mercredi à Pointe-à-Pitre. Il déplore également les « moyens » de contester qui deviennent selon lui « détestables ».
Depuis quatre semaines, la Guadeloupe se révolte contre ma vie chère: grève générale, nombreuses manifestations, magasins et station services fermés, bras de fer entre syndicats et gouvernement. La crise s’envenime de jour en jour, avec un premier mort du côté des syndicalistes.
Environ 3.000 manifestants ont défilé lundi dans les rues de Fort-de-France, en Martinique, alors que les négociations devaient reprendre en préfecture entre les syndicats du « collectif du 5-Février » et les représentants de la grande distribution, afin de trouver une issue à la grève générale qui touche l’île.
Le secrétaire d’Etat chargé du Tourisme, Hervé Novelli, a souhaité que les personnes dans l’impossibilité de se rendre en Guadeloupe en raison de la crise qui touche l’île, puissent reporter leur voyage dans l’année.