« Nous ferons respecter l’Etat de droit si besoin est. Avec fermeté mais sans brutalité », a prévenu le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo, alors que la situation s’envenime en Guadeloupe, après plus de trois semaines d’une grève générale qui paralyse toute l’île.
Le secrétaire d’Etat à l’Outre-mer Yves Jégo a réfuté au Sénat que le projet de loi pour le développement économique de l’Outre-mer soit « caduc », comme l’affirmaient plusieurs élus socialistes.
La tension s’est encore accrue en Guadeloupe, paralysée depuis 27 jours par une grève générale contre le coût de la vie trop élevé. Plusieurs routes sont totalement coupées par des barrages, dont un grand nombre ont été improvisés à l’aide de voiture renversées par des riverains qui ont répondu à l’appel du LKP « au renforcement de la mobilisation ».
Face au conflit social antillais, d’une longueur et d’une vigueur exceptionnelles, les partis de métropole, prudents au démarrage, polémiquent désormais.
Luc Chatel, porte-parole du gouvernement, a indiqué que le comité interministériel de l’Outre-mer, créé mercredi matin en Conseil des ministres, se réunirait « dans les prochains jours ».
Pointe-à-Pitre s’est transformée en ville fantôme dès la tombée de la nuit mardi, parsemée de barrages de rue, voitures incendiées, et inquiète des rumeurs sur les violences qui redoublent en Guadeloupe.
La nouvelle flambée de violence qui a touché la Guadeloupe dans la nuit de mardi à mercredi a fait un mort, le premier en plus de quatre semaines de conflit, tandis que les affrontements de rue ont fait plusieurs blessés par armes à feu parmi les forces de l’ordre.