En visite officielle en Chine les 23 et 24 novembre, Ismaïl Omar Guelleh (IOG) sera le premier chef d’État africain à être reçu par le président Xi Jinping depuis sa réélection à la tête du Parti communiste chinois le 25 octobre.
L’implantation récente de la première base militaire chinoise semble avoir changé la donne diplomatique à Djibouti. L’occasion pour le pays de sortir d’un partenariat trop exclusif pour chercher à tisser de nouveaux liens, notamment avec l’Inde ou avec la France.
Pendant quarante-huit heures, à la mi-septembre, les camions chargés de qat qui descendent en mode Mad Max des hauts plateaux éthiopiens ne sont pas arrivés à Djibouti.
Les autorités djiboutiennes espèrent faire comprendre à la France que le pays n’est plus qu’un simple point d’encrage sécuritaire, mais un carrefour économique de la Corne africaine. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron aux présidentielles, l’environnement diplomatique semble avoir évolué.
Coopération avec la Chine, regain de tension en Somalie, rapprochement avec la France, le chef de la diplomatie revient sur les enjeux auxquels fait face son pays.
L’attentat qui a causé la mort de 358 personnes, le 14 octobre à Mogadiscio, a provoqué une onde de choc à Djibouti. Dès le lendemain, le pays a envoyé un avion transportant 29 médecins ainsi que 4 tonnes de matériel de premiers secours et de médicaments sur place.
À trois mois des législatives, l’opposition est toujours éclatée. Entre le boycott des uns et les tergiversations des autres, l’Union pour la majorité présidentielle s’annonce déjà comme le grand vainqueur du scrutin.
Le pays, qui possède un fort potentiel géothermique, s’engage à utiliser des énergies renouvelables. Il multiplie les forages, avec le soutien financier de la communauté internationale.
Avec le forum djiboutien sur l’intégration régionale, début décembre, la Chambre de commerce espère convaincre les investisseurs étrangers à aider à consolider la croissance de la région.
Eiffage Génie Civil et l’espagnol Tedagua construiront une usine de dessalement d’eau de mer. L’UE financera le projet à hauteur de 63 millions d’euros.
Tadjourah, la deuxième ville du pays, est le symbole de la volonté politique affichée par le gouvernement djiboutien de relancer une politique du logement, qui peine à se mettre en place dans le reste du territoire.