Le président français veut refonder tous azimuts les relations entre Paris et les pays de la rive sud de la Méditerranée. Enquête sur une révolution diplomatique.
Fini les tabous, l’immobilisme et les codes surannés. Le président français veut refonder tous azimuts les relations entre Paris et les pays de la rive sud de la Méditerranée. Enquête sur une révolution diplomatique.
Ce mercredi 6 décembre 2017, dans la salle d’audience de la résidence de Zeralda, siège officieux de la présidence, un face-à-face inédit dans l’histoire des relations franco-algériennes réunit Abdelaziz Bouteflika, 80 ans, chef de l’État depuis 1999, et Emmanuel Macron, 40 ans, élu sept mois plus tôt à la présidence française.
Comme Nicolas Sarkozy et François Hollande avant lui, Emmanuel Macron apprécie le Maroc et a noué des liens avec Mohammed VI et la famille royale. De quoi favoriser de bonnes relations avec le royaume, précieux allié pour les projets de Macron au niveau africain.
Après la Chine, c’est à la Tunisie qu’Emmanuel Macron a consacré sa deuxième visite d’État, les 31 janvier et 1er février. Un cadre solennel pour jeter les bases d’une relation rénovée et innovante entre la France et la Tunisie.
En visite à Tunis, le président français a reconnu la responsabilité française dans le chaos libyen d’aujourd’hui. Mais, quelques mois après être parvenu à réunir le maréchal Khalifa Haftar et Fayez al-Sarraj, la stratégie diplomatique française peine à faire sentir ses effets.
Pour l’aider à décrypter les réalités de la région, Emmanuel Macron s’est attaché les services d’une jeune Franco-Tunisienne réputée pour son expertise. Portrait.
Consultant franco-tunisien, Hakim El Karoui a dirigé le rapport de l’Institut Montaigne sur la politique arabe de la France (août 2017). Il répond à nos questions sur les relations entre la France et le Maghreb.