Depuis l’indépendance, petits services et grosses affaires ont ponctué les relations entre Paris et Libreville. La France n’a jamais hésité longtemps avant d’y envoyer ses paras, et les présidents gabonais – Léon Mba d’abord, puis Omar Bongo Ondimba – ont su se montrer reconnaissants. À la mort du « Vieux », en 2009, une page s’est tournée, et l’ancienne puissance coloniale a pris soin de se tenir, officiellement du moins, à l’écart des querelles de succession. Retour sur cinquante années d’une entente privilégiée.
L’ancien président avait su s’affranchir de la tutelle de Paris pour se poser en démineur des crises africaines. Sa méthode : un mélange unique de gouaille et d’autorité, avec l’argent pour achever de convaincre.