Vie politique, économie, société,… Ce qui a changé depuis l’élection de Patrice Talon, en 2016. Ce qui va changer en 2018. Et ce qu’en pensent les Béninois.
Arrivé au pouvoir en avril 2016, Patrice Talon a chamboulé le paysage politique béninois. Homme d’affaires avant d’être politicien, il applique depuis plusieurs mois « sa » méthode afin de redresser le pays, malgré les contestations. Entre réformes économiques et déconvenues politiques, retour sur les grands moments de son mandat.
Deux ans après l’élection de Patrice Talon, 2018 sera marquée par le lancement de chantiers d’envergure, très attendus. Le temps de la fameuse « rupture » annoncée lors de la campagne présidentielle ?
Les travaux préliminaires du nouvel aéroport international de Glo-Djigbé sont presque achevés. En projet depuis les années 1970, il doit remplacer l’aéroport Cardinal-Bernardin-Gantin.
Démissions, ralliements, scissions : au sein de la majorité comme de l’opposition, les cartes ont été complètement redistribuées. Et ce n’est pas fini…
Le président du Bénin en avait fait un argument de campagne. Mais l’idée d’instaurer un mandat présidentiel unique ne semble plus être la priorité de Patrice Talon.
Fondateur du Parti pour la libération du peuple et opposant à Patrice Talon, Léonce Houngbadji revient pour Jeune Afrique sur la présidence en cours. L’occasion pour ce fidèle de l’ancien président Boni Yayi de dénoncer ce qu’il qualifie de « dérives » du nouveau pouvoir.
Si le Bénin fait figure de modèle démocratique, aux côtés par exemple du Sénégal, la faiblesse de ses partis le place cependant dans une situation paradoxale. Au point que l’on parle même d’« énigme politique ». C’est le constat que dresse Prudent Victor Topanou, ancien garde des Sceaux du Bénin.
Le pays tire 20% de son PIB des échanges avec le géant nigérian, son voisin. Mais ce dernier est en train de bouleverser sa stratégie. Il va donc falloir s’adapter.
L’arrivée au pouvoir de Patrice Talon continue de susciter de nombreuses attentes, à la fois sociales et économiques. Si les bases d’un redémarrage sont là, que les comptes publics s’améliorent et que la croissance s’accélère, pesanteurs administratives et corruption compliquent la vie des entrepreneurs.
Pour se doter de filières à forte valeur ajoutée, le pays mise sur la noix de cajou. Avec des investissements massifs, comme ceux réalisés par Fludor, filiale du nigérian TGI.