Depuis que les cours du brut ont décliné, la Guinée Équatoriale est contrainte de réduire drastiquement ses dépenses et, surtout, de transformer en profondeur son économie.
Confrontée à l’effondrement des cours du pétrole, la Guinée équatoriale doit se réinventer pour sortir d’une économie presque entièrement dépendante de l’or noir, qui représente 90 % de ses revenus.
La Guinée Équatoriale est entrée dans l’ère post-Zafiro, du nom du champ pétrolifère qui a forgé sa croissance. Uniquement porté par le pétrole, l’État n’a pas renforcé les autres secteurs économiques. Le pays doit aujourd’hui se réinventer pour retrouver la croissance.
Le plan de réajustement a permis de réduire les dépenses. Pour le ministre des Finances et du Budget, l’urgence est désormais de mobiliser les partenaires pour accélérer la diversification.
Le réseau routier du pays surclasse largement celui de ses voisins. Ce progrès a un prix : une dizaine de guichets ont été installés, que les usagers ont du mal à accepter. Et ce n’est pas fini…
Depuis fin 2016, les organisations patronales ont gagné en indépendance et comptent bien peser dans la nouvelle stratégie de diversification et de soutien aux petites et moyennes entreprises. Car si les grands du BTP et des hydrocarbures ont réduit la voilure, les PME, elles, tiennent bon.
Afin de diversifier son économie, l’État équato-guinéen a mis en place une société chargée de gérer les co-investissements de l’État et ainsi favoriser la collaboration entre les entreprises susceptibles de travailler ensemble.
La capacité hôtelière de la Guinée équatoriale est actuellement d’environ 5 000 lits. Concentrée en milieu urbain avec une majorité d’établissements haut de gamme, elle est surtout adaptée aux voyageurs d’affaires et manque encore de lodges et de chambres d’hôtes pour séduire une clientèle plus diversifiée, toujours haut de gamme, certes, mais attirée par la nature et le contact avec la population.
Tomas Mecheba Fernandez Galilea, ministre d’État chargé du Tourisme en Guinée équatoriale, présente les stratégies et les projets mis en place de redynamiser le tourisme dans son pays.
Le 20 janvier, Gabriel Mbaga Obiang Lima, le ministre équato-guinéen des Mines et des Hydrocarbures, s’est rendu à Vienne (Autriche), au siège de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), pour déposer officiellement la demande de son pays de devenir le 14e membre de l’organisation et le 6e africain à y siéger (après le Nigeria, l’Angola, l’Algérie, la Libye et le Gabon).
Doté de capacités hôtelières qui lui permettent d’accueillir de grands événements, le pays espère attirer de simples voyageurs d’agrément. Premier défi : alléger les conditions d’octroi des visas.