Le président guinéen avait 20 ans le 2 octobre 1958 lorsque Sékou Touré lança son fameux « Non » à la puissance coloniale. Aujourd’hui au pouvoir, il se sert des leçons d’un passé chaotique pour que la Guinée s’engage enfin sur les sentiers de l’émergence.
Routes, énergie, éducation, santé… Nombreux sont les chantiers engagés par le président Condé pour tenter de pallier les déficits du pays avant le terme de son deuxième quinquennat, en 2020.
L’ouvrage « Mémoire collective, une histoire plurielle des violences politiques en Guinée » part de l’idée simple et terrible que la mémoire des crimes est enfouie au plus profond de la terre guinéenne.
Tenir meeting au stade du 28-Septembre, le jour anniversaire du référendum sur la Communauté française rejetée par le peuple guinéen, avait une valeur symbolique pour les opposants à une éventuelle candidature du chef de la junte, Moussa Dadis Camara, à la présidentielle de 2010. Pourtant, il semble avoir été moins périlleux de dire « non » à un général, fût-il aussi célèbre que de Gaulle, qu’à un capitaine paranoïaque.
Icône du panafricanisme pour les uns, autocrate paranoïaque et sanguinaire pour les autres, le père de l’indépendance était un personnage ambivalent. Autant que l’est son héritage.
« Fonctionnarisés » sous l’ère de Sékou Touré, les artistes flirtaient allégrement avec l’idéologie. Désormais indépendants mais en difficulté, ils ne diraient pas non à un petit coup de pouce de l’État.
Décédé ce lundi 8 mars à l’âge de 89 ans, l’historien et intellectuel Djibril Tamsir Niane était une figure des milieux universitaires d’Afrique de l’Ouest. Jeune Afrique l’avait rencontré en 2018. Il avait pour nous déroulé le fil de ses souvenirs, de l’enthousiasme des premières années de l’indépendance de son pays, la Guinée, à l’exil en passant par la prison sous Sékou Touré.
Outre les investissements publics, des dizaines de millions d’euros ont été injectés par des opérateurs privés dans des projets immobiliers qui ont transformés la capitale.
Fille d’un des plus célèbres griots ouest-africains et épouse de la nouvelle star de la soul guinéenne, Manamba Kanté est surtout une chanteuse hors pair et une self-made-woman.
Camara Laye, Williams Sassine, Tierno Monénembo, Djibril Tamsir Niane, Kiridi Bangoura, Alpha Condé… Qu’ils soient décédés ou bien vivants, tous ont étudié en France, et leur contribution à l’histoire du pays est indéniable.
En 2030, les moins de trente ans représenteront 70 % de la population guinéenne. Une richesse à bien des égards pour un pays qui va fêter les soixante ans de son indépendance et qui a du mal à décoller.