Chinois et Occidentaux se livrent une bataille économique sans merci sur le continent. Mais ils commencent à travailler ensemble, notamment sur les questions de sécurité.
Lors du dernier sommet Chine-Afrique, en novembre 2006, Pékin s’était fixé comme objectif de doubler d’ici à 2010 le commerce bilatéral avec l’Afrique, pour atteindre les 100 milliards de dollars.
Que faire quand dans votre pays tout est urgent – santé, éducation, infrastructures – et que vous devez déjà 10 milliards de dollars aux bailleurs de fonds occidentaux ? Dans cette situation critique au lendemain de son élection, en octobre 2006, le chef de l’État congolais Joseph Kabila s’est tourné vers la Chine. Confrontée à de colossaux besoins en matières premières que la RD Congo pourrait satisfaire, elle lui a tendu les bras.
La politique extérieure chinoise est élaborée par la commission des affaires étrangères du Comité central du Parti communiste, présidé par Hu Jintao. Cet organe est dirigé par l’ex-chef de la diplomatie, Li Zhaoxing, 69 ans, qui a été en poste dans les ambassades du Kenya et du Lesotho dans les années 1970 et 1980.
Malgré le ralentissement économique mondial, le continent africain demeure l’une des priorités chinoises. Rencontres au sommet, voyages d’affaires, bourses d’étudiants… L’empire du Milieu mène une stratégie des plus efficaces. À la clé, l’envolée des échanges commerciaux.