Les urnes françaises ont rendu leur verdict. Le Parti socialiste a obtenu la majorité absolue aux législatives, s’assurant la possibilité d’appliquer le programme présidentiel de François Hollande. Plus jeune, plus féminine, la nouvelle assemblée est marquée par le sceau du renouvellement et accueille dans ses rangs quelques députés, tous de gauche, issus de la diversité.
Pour la première fois, un nombre important de candidats issus de la diversité sont en position d’être élus au second tour des législatives françaises. Un constat surtout valable à gauche.
Engagée au sein du Parti radical de Jean-Louis Borloo, Olga Johnson est candidate aux législatives françaises pour la 5e circonscription. Celle qui s’engage pour le développement économique et la création d’emplois, milite aussi pour plus de représentativité politique de la France « métisée ».
Eric Fassin est sociologue et professeur à l’École normale supérieure (ENS, Paris). Spécialiste des questions liées à la discrimination, il revient avec Jeune Afrique sur le terme « diversité », de plus en plus utilisé dans le domaine politique.
Chef d’entreprise à Nanterre, Yacine Djaziri se présente aux élections législatives pour la 4e circonscription sous les couleurs du Parti socialiste. Novice en politique, il est l’un des candidats issus de la diversité désigné d’office par sa famille politique.
Ses parents sont d’origine tchadienne, et sa jeune carrière est exemplaire. À 33 ans, l’avocate d’affaires et conseillère municipale de Paris, Seybah Dagoma, est la mieux placée pour emporter le siège de député de la 5e circonscription de la capitale française sous les couleurs du PS.
Pour Malek Boutih, candidat de la diversité qui s’assume comme tel, la bataille électorale s’annonce aussi serrée que celle qui a débouché sur son investiture par le Parti socialiste pour les législatives des 10 et 17 juin.
Sally Chadjaa, 34 ans, se présente dans la 1ère circonscription de Charente-Maritime (La Rochelle-Ré) aux élections législatives des 10 et 17 juin, sous la bannière de l’Union pour un mouvement populaire (UMP). Opposée pour ses premières élections à deux candidats PS, elle espère profiter de la division de la gauche.
Louvoyer, selon le dictionnaire « Larousse » : courir des bordées, bâbord et tribord amures, pour atteindre en zigzag un point où la direction du vent ne permet pas d’arriver directement. Une définition qui colle à la stratégie politique de Rama Yade, l’ex-star de la diversité de Nicolas Sarkozy qui brigue le siège de député de la 2e circonscription, sous les couleurs du Parti radical de Jean-Louis Borloo.
On ne peut pas la qualifier de « parachutée ». Malika Schmidlin-Ben M’Barek, candidate aux législatives dans la 6e circonscription du Haut-Rhin, est née à Mulhouse où elle est conseillère municipale depuis 2008. Mais, au milieu d’une Alsace très à droite et face à un candidat sortant favori, cette socialiste d’origine tunisienne aura fort à faire.
Candidate socialiste pour les législatives françaises dans la 5e circonscription du Val-de-Marne, Caroline Adomo compte sur sa sympathie et sa proximité avec les électeurs pour combler son manque d’expérience politique. Un combat difficile pour cette jeune-femme d’origine camerounaise dans une circonscription historiquement à droite, face à une figure de la politique locale.
Ne lui dites surtout pas qu’elle est la nouvelle Rachida Dati ! Pour l’instant, elle n’est qu’une Sarko girl lancée à la conquête d’une circonscription difficile, à Roubaix.