Après les jeux Olympiques de Pékin en 2008 et avant la Coupe d’Afrique des nations et la Coupe du monde de football qui se joueront en 2010, les mois à venir seront relativement calmes sur le plan sportif. Ce qui n’empêchera pas certains talents africains de briller sur la scène internationale. Parmi les rendez-vous à venir, le boxeur burkinabè Alexis Kaboré devrait remettre son titre mondial en jeu au cours de l’année prochaine.
L’année 2009 sera riche en événements : Rencontres photographiques de Bamako, Journées théâtrales de Carthage, Marché des arts et des spectacles de Côte d’Ivoire, Festival panafricain d’Alger, Kora Music Awards à Lagos, sans oublier les habituels rendez-vous musicaux marocains… Le Fespaco ouvrira le bal, à Ouagadougou, le 28 février. Et l’année devrait finir en beauté avec le tant attendu Festival mondial des arts nègres, qui se tiendra, pour sa troisième édition, au début de décembre à Dakar.
La bourrasque financière qui menace l’économie mondiale ne devrait pas épargner le continent au cours de l’année 2009. Toutefois, des entrepreneurs continuent de nourrir des projets ambitieux, et pas seulement dans les secteurs liés à l’exploitation des matières premières. Certains misent sur l’agro-industrie, le transport aérien ou la production d’énergie, domaines dans lesquels le retour sur investissement est souvent plus long qu’ailleurs.
Pour certains dirigeants africains, l’année 2009 sera celle des anniversaires. Parmi les doyens du continent, le colonel Mouammar Kadhafi fêtera le 1er septembre les quarante ans de la révolution libyenne. Quelques semaines plus tôt, à Rabat, Mohammed VI célébrera le dixième anniversaire de son accession au Trône. Plus symboliquement, le 30 octobre, Rupiah Banda, qui a succédé à Levy Mwanawasa à la tête de la Zambie, bouclera la première année de son quinquennat.
La majorité d’entre eux est déjà au pouvoir, et ils seront sans doute candidats à leur propre succession en 2009. Pour certains, se faire réélire ne sera qu’une formalité. Pour d’autres, la campagne à venir risque de donner lieu à des débats très nourris. Ce sera le cas en Afrique du Sud, où le chef de l’ANC, Jacob Zuma, tentera de conquérir le fauteuil occupé jusqu’en septembre dernier par Thabo Mbeki. Enfin, une incertitude subsiste quant aux intentions du Nigérien Mamadou Tandja.
Ils affichent des parcours éclectiques, viennent d’horizons très différents… Ces hommes et ces femmes d’influence seront tous amenés à jouer un rôle de premier plan en 2009. Que ce soit pour leur pays ou, plus généralement, pour le continent. Ce sera notamment le cas de Jean Ping à la tête de l’Union africaine ou de Donald Kaberuka à la présidence de la BAD. Tous deux devront veiller à faire entendre la voix de l’Afrique dans les cénacles internationaux.
Leurs noms sont intimement liés aux crises qui déstabilisent le continent. Des mouvements touaregs aux activistes nigérians en passant par la guerre menée par Laurent Nkunda contre le régime congolais, ils devraient continuer à faire parler d’eux en 2009. Tout comme l’ancien vice-président congolais Jean-Pierre Bemba, qui pourrait être jugé par la Cour pénale internationale. Ou encore le chef de la junte mauritanienne, qui a promis une élection présidentielle, sans en fixer la date…