Ce sont les ambassadeurs du Qatar au Maghreb. Même s’ils gardent parfois une certaine distance avec la ligne de l’émirat gazier, ils n’en restent pas moins des relais de ses investissements et de son « soft power ».
Dans son ouvrage « Le Printemps arabe : une manipulation ? » (éd. Max Milo), paru fin 2012, Naoufel Brahimi El Mili, professeur à Sciences-Po Paris, envisage le Qatar comme un relais régional des États-Unis. L’émirat oeuvrerait pour concrétiser la vision américaine de « Grand Moyen-Orient » esquissée par George W. Bush et revisitée par Barack Obama. Le docteur en sciences politiques confie à « Jeune Afrique » son analyse des rapports entre l’émirat et la République algérienne, épargnée par les révolutions de 2011.
Maniant pression et gros chèques, le Qatar cherche à peser sur la politique régionale en surfant sur son soutien au Printemps arabe. Une omniprésence qui le rend de moins en moins populaire.