Portée par un nouveau cadre juridique et par les leçons tirées de la crise alimentaire de 2008, la production décolle grace aux investissements. Les filières s’organisent. Et s’industrialisent timidement.
Alors que les transferts d’argent de la diaspora malienne constitue un apport économique indiscutable, la question qui se pose aujourd’hui est de savoir comment faire de cette manne financière un investissement productif.
Le pays affiche la plus forte croissance de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest. Un essor qu’il doit notamment au dynamisme de jeunes chefs d’entreprise maliens, dans tous les secteurs.
Quelques poids lourds charismatiques ont déjà annoncé qu’ils seraient en lice pour la présidentielle de 2012, d’autres s’y préparent discrètement. En tout cas, candidats ou non, ils se distinguent pour deux raisons : ils sont incontournables dans la scène politique et tous présidentiables.
Le PDG de Noor Holding, Moussa Oumar Diawara, fait partie de cette catégorie de jeunes leaders dynamiques qui percent au Mali, n’hésitant pas à affirmer que « tout est possible » sur le continent.
En donnant son aval pour la création du Parti pour le développement économique et social, le président Amadou Toumani Touré semble vouloir peser de tout son poids dans sa succession.
Eau, énergie, télécoms, transport aérien, matériaux, construction… Le patron d’Ibi a de la suite dans les idées et de l’audace à revendre. Ibrahim Diawara crée de nouvelles activités au gré des besoins de ses sociétés.
Le Malien Abidine Yattara est le président directeur général de l’unique entreprise de dragage du Mali, la Société d’exploitation de sable et de gravier.
À un an et demi de la fin du second mandat du chef de l’État, leaders et militants de tous bords sont dopés par la perspective de lui succéder. Tout le monde se positionne en vue de 2012. État des lieux des forces en présence.