Après une année 2011 riche en événements, c’est la déprime pour les émissions de débat. Tiédeur des intervenants, manque d’audace des chaînes… Radios et télévisions n’ont pas encore su accompagner la libération de la parole politique.
Le royaume chérifien, désormais seule monarchie d’Afrique – si l’on excepte l’absolutisme swazi -, ne laisse pas de fasciner au sud du Sahara et d’intriguer ses voisins du Maghreb.
Pour que le système marocain et ses institutions soient effectivement réorganisés, des dizaines de textes devront être élaborés et approuvés d’ici à 2016.
Adoptée le 1er juillet 2011, la nouvelle loi fondamentale promettait de changer en profondeur l’équilibre politique marocain. Il y a eu les législatives anticipées en novembre, la nomination du gouvernement d’Abdelilah Benkirane en janvier. Mais la plupart des textes organiques prévus n’ont pas encore été soumis au Parlement. Ils seront déterminants.
Six mois après sa nomination à la tête du gouvernement, le leader islamiste, Abdelilah Benkirane, a dépoussiéré les usages. Il raconte ce que lui dit le souverain, avec lequel il partage l’exécutif. Il parle la langue du citoyen lambda, qu’il réconcilie avec la politique. Inattendu… et stratégique.