Côte politique, fini le boycott des élections par l’opposition. Côté économique, la croissance est de retour. Le pays hôte du 31e sommet de l’UA respire un peu mieux.
En confirmant qu’il ne briguerait pas un troisième mandat en 2019, Mohamed Ould Abdelaziz rebat les cartes tout en gardant la main. Tandis que la classe politique s’agite à l’approche des élections législatives et locales de septembre.
Modernisation de Nouakchott pour accueillir le 31e sommet de l’Union africaine, retour des touristes dans le Nord, promesse d’un renouveau politique avec les élections législatives et locales de septembre… En Mauritanie, la fin de l’année s’annonce passionnante.
Bien que la Mauritanie ait fait plus que sa part dans la sécurisation régionale, la France et l’Europe ne semblent avoir d’yeux que pour la « zone des trois frontières », comprenant le Burkina Faso, le Mali et le Niger.
Affirmant avoir obtenu 1,16 million d’adhérents en quelques semaines, le ministre de la Défense et président de la commission de réforme de l’Union pour le République (UPR), Bathia Mamadou Diallo, revient pour Jeune Afrique sur cette campagne d’« enrôlement ».
Le président de l’Union des forces de progrès, Mohamed Ould Maouloud, explique pourquoi l’UFP ne boycottera pas les scrutins de septembre en Mauritanie.
À cheval sur la frontière maritime avec le Sénégal, le projet Grand Tortue-Ahmeyim, piloté par British Petroleum, alimentera les deux pays en gaz dès 2021.
Favorisés par l’État pour développer les infrastructures, les partenariats public-privé sont freinés par la méfiance entre le monde de l’administration et celui de l’entreprise.
Après avoir accueilli, en 2016, le sommet de la Ligue arabe, Ould Abdelaziz poursuit une politique volontariste qui replace la Mauritanie dans son ancrage « naturel », entre entité arabe et entité africaine.