La région située à l’Est de la République démocratique du Congo est en proie aux conflits armés depuis vingt ans et les promesses d’un Etat quasi absent n’ont plus d’écho.
Lorsque le ciel s’assombrit à Oicha, à 30 kilomètres au nord de la ville de Beni, l’angoisse saisit Mwayuma*. Car, depuis deux ans, au cœur de ce territoire du Grand-Nord congolais, connue sous le nom de « triangle de la mort », entre Mbau, Kamango et Eringeti, l’arrivée de la pluie annonce souvent celle des ba tshinjayi, « les égorgeurs » en swahili.
La ville de Beni, dans l’est de la RDC, est surtout connue pour les tueries qui s’y produisent depuis octobre 2014. Mais, pour certains de ses habitants, pas question de se terrer à la maison une fois le soleil couché.
Entre groupes armés, militaires et Casques bleus, la province de l’est de la RD Congo s’enlise dans un conflit qui dure depuis vingt ans. Et les promesses d’un État quasi absent n’ont plus d’écho.
Il fut un temps où tout l’est de la RD Congo ne jurait que par Joseph Kabila. Du Katanga, aujourd’hui démembré, à l’ex-Province orientale en passant par le Maniema, le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, le jeune président, arrivé au pouvoir à l’âge de 29 ans, était partout adulé.
Ils s’appellent Eugène Serufuli, Modeste Makabuza, Mgr Melchisédech Sikuli Paluku ou encore Fred Bauma. Ils sont parmi les personnalités les plus influentes du Nord-Kivu. Jeune Afrique vous les présente.
Près de 70 groupes armés coexistent actuellement à l’Est du pays, dans la province du Nord-Kivu. Qui est qui, et qui sévit où ? Jeune Afrique dresse la liste des milices les plus actives dans la région.
Le gouverneur de la province du Nord-Kivu estime que la situation sécuritaire s’est améliorée depuis dix ans. Mais reconnaît, aussi, que le combat est loin d’être gagné.