Leader historique du Parti démocratique progressiste (PDP), Ahmed Néjib Chebbi, l’opposant, est devenu Ahmed Néjib Chebbi, le ministre, dans le gouvernement d’union nationale né de la chute du régime de Ben Ali en Tunisie. Il revient sur les raisons de sa participation à la construction démocratique du pays.
Dominateur et omnipotent vingt-trois ans durant, le RCD, l’ancien parti tunisien au pouvoir qui a été suspendu, ressemble aujourd’hui à une coquille vide. Mais certains ne désespèrent pas de le « reconstruire ».
Ils ont beau multiplier les déclarations rassurantes et jurer leur attachement à la démocratie, rien n’y fait : le retour sur la scène politique des islamistes d’Ennahdha inquiète les partisans d’une Tunisie libre et laïque.
Malgré les soubresauts de l’appareil sécuritaire benaliste, le peuple et la classe politique – toutes tendances confondues – savourent une dignité et une liberté chèrement reconquises. Et esquissent les contours de la nouvelle République, quelques semaines après la révolution tunisienne.