La France prend acte du résultat proclamé par la Cour suprême du Cameroun donnant Paul Biya réélu président pour un sixième mandat, mais note de nombreuses irrégularités, dans un communiqué du ministère des Affaires étrangères.
La Cour suprême du Cameroun, au bout d’une lecture des résultats de la présidentielle qui a duré huit heures, a proclamé Paul Biya élu pour un sixième mandat. La fin d’une élection sans suspense ? Pas sûr, certains opposants menaçant de descendre dans les rues pour contester la nouvelle victoire du « Sphinx d’Etoudi ».
L’ambassadeur des États-Unis au Cameroun a dénoncé jeudi des « irrégularités à tous les niveaux » en ce qui concerne l’élection présidentielle camerounaise, dont l’opposition a refusé les résultats par avance.
La Cour Suprême a statué dans la nuit de mercredi à jeudi et rejeté tous les recours de l’opposition visant l’annulation de l’élection présidentielle camerounaise. La route pour un ultime mandat de Paul Biya semble toute tracée : les résultats du scrutin seront proclamés vendredi. Mais l’opposant John Fru Ndi entend faire parler la rue.
Plus d’une semaine après la tenue de l’élection présidentielle camerounaise, six candidats de l’opposition ont signé un document, appelant à rejeter le résultat du scrutin, qui devrait être connu avant le 24 octobre.
… et « Paul Biya n’est pas un empereur ! » C’est en ces termes que s’exprime le cardinal Christian Tumi, qui a fêté ses 81 ans le samedi 15 octobre. Dans l’interview exclusive accordée à jeuneafrique.com, il donne son point de vue sur le déroulement de l’élection présidentielle du 9 octobre dernier. Et prône l’alternance pacifique au Cameroun grâce à la mise en place d’une nouvelle loi électorale.
Les nombreuses irrégularités et fraudes présumées relevées sur le terrain pendant l’élection présidentielle camerounaise du 9 octobre poussent au moins trois partis de l’opposition à demander l’annulation du scrutin. Mais pour Elecam et la France, ce dernier s’est déroulé de manière « acceptable », « sans dysfonctionnement majeur ».
Les Camerounais ont répondu aux abonnés absents à l’élection présidentielle de dimanche. Un scrutin a priori entaché de nombreuses irrégularités ou de fraudes et même de violences dans les régions du Sud-Ouest et de l’Ouest.
Malgré les dénonciations de l’opposition, la commission électorale Election Cameroon (Elecam) s’est félicitée de bon déroulement du scrutin au Cameroun et de la forte participation.
Virginie Takoguem, responsable locale du Social democratic front (SDF), aurait été tuée dimanche soir dans l’ouest du Cameroun, selon le principal parti d’opposition du pays.
L’élection présidentielle camerounaise s’est déroulée dans un climat électrique. De nombreux témoignages mettent en avant des cas de bourrages d’urnes présumés ou d’irrégularités flagrantes. Dans certains bureaux, le vote a commencé avec beaucoup de retard tandis que dans d’autres, le dépouillement débutait avant même la fermeture des opérations de vote, à 18 heures. Reportage.