Alors que la campagne pour la présidentielle du 4 août bat son plein, la victoire semble déjà acquise à Paul Kagame. Décryptage d’un mode de gouvernance et d’un modèle de société singuliers.
«L’image que les médias vous proposent de l’Afrique est généralement celle d’un continent en crise, victime de catastrophes naturelles, de famines, de drames ou de coups d’État militaires… Eh bien, ce soir, c’est une tout autre image que [nous vous proposons] : celle d’un petit pays – le Rwanda – qui […] cherche à conquérir son indépendance économique et son autonomie, sans crise, sans drame. »
Sans surprise, Paul Kagame va très probablement être réélu pour sept ans le 4 août. Si son modèle de développement autoritaire est critiqué par de nombreux observateurs, il remporte d’indéniables succès.
Selon la liste établie par la Commission électorale nationale (NEC), plusieurs candidats indépendants à la présidentielle ont été recalés par cette instance.
Lors de la dernière élection présidentielle, en 2010, Paul Kagame était confronté à trois concurrents, qui faisaient tous partie de la coalition gouvernementale. L’affiche du scrutin de 2017 a, cette fois, le mérite de la clarté. Les partis de cette alliance ont décidé de soutenir le président sortant, tandis que quatre opposants n’ont a priori pas été autorisés à concourir, à l’exception notable de Frank Habineza.
La chef de la diplomatie rwandaise assume le référendum de 2015, qui permet à Paul Kagame de briguer un troisième mandat. Elle estime qu’il est le seul à avoir l’envergure nécessaire à cette fonction.
Les Jeux olympiques de la gouvernance permettent d’analyser la politique publique du pays, comme le secteur de l’éducation, de l’agriculture ou encore social, en soulignant les manquements et les réussites du gouvernement.
À une dizaine de kilomètres de Kigali, la future Innovation City regroupera bientôt un complexe universitaire, des bureaux régionaux de grandes entreprises et un incubateur.
Un jeune rwandais a créé une application qui permet aux entreprises de suivre en temps réel leurs ventes et leurs stocks. TorQue, c’est son nom, est une belle réussite pour Jean Niyotwagira, qui a su convaincre Bralirwa, la plus importante entreprise brassicole du Rwanda.
À Kigali, le Tap&Go est devenu un réflexe pour les usagers des bus. Le système de paiement par carte, développé par AC Group, revendique déjà 1 million d’utilisateurs au Rwanda.