La mort du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, tué dans un attentat à Bissau, porte à 30 le nombre de Chefs d’Etat ou de Gouvernement africains assassinés, moins de 40 ans après les indépendances.
La communauté internationale a unanimement condamné l’assassinat du président de Guinée-Bissau Joao Bernardo Vieira, notamment les responsables africains qui s’alarment de la récente multiplication des coups de force sur le continent.
L’ambassade des Etats-Unis d’Amérique au Sénégal et en Guinée-Bissau condamne les violences notées en Guinée-Bissau pendant le week end avec les assassinats du président Joao Bernardo « Nino » Vieira et du chef d’etat-major général des Armées, le général Batista Tagmé Na Waié.
Le corps sans vie du président Joao Bernardo Vieira, tué tôt ce lundi dans un attentat, est déposé à l’Hôpital public de la capitale Bissau, désormais quadrillée par des militaires lourdement armés et contrôlant tous les points stratégiques de la ville, a constaté APA.
Le président Joao Bernardo Vieira, tué par des militaires à Bissau, avait été l’auteur du premier coup d’Etat en Guinée-Bissau en 1980 avant d’être renversé par des rebelles en 1999 puis de revenir au pouvoir par les urnes en 2005.
Le Portugal a « condamné avec véhémence » les violences, qui ont coûté la vie au président de Guinée-Bissau et au chef d’état-major de l’armée, et annoncé une « réunion d’urgence » de la Communauté des pays de lanque portugaise (CPLP).
Le président de la commission de l’Union africaine (UA), Jean Ping, a « condamné fermement » l’assassinat par des militaires du président bissau-guinéen Joao Bernardo Vieira, le qualifiant « d’acte criminel », dans une déclaration à l’AFP.
« La culture de l’assassinat » doit être bannie en Guinée-Bissau, a déclaré le président d’une ONG de défense des droits de l’homme basée à Dakar, après la mort du président bissau-guinéen, tué par des militaires quelques heures après l’assassinat du chef d’état-major de l’armée.