Des négociations ont débuté entre les camps rivaux du président malgache Marc Ravalomanana et du maire destitué d’Antananarivo Andry Rajoelina, qui a poursuivi la mise en place des institutions de transition censées à ses yeux remplacer le pouvoir en place.
Plus de 30. 000 partisans du président Marc Ravalomanana, contesté par le maire destitué d’Antananarivo, se sont réunis dans la capitale malgache pour asseoir la légitimité du chef de l’Etat en attendant l’arrivée du secrétaire d’Etat français à la Coopération.
Madagascar s’est enfoncée ce week-end dans la crise, le maire d’Antananarivo promettant de continuer la « lutte » contre le pouvoir au lendemain d’une manifestation de ses partisans réprimée par la garde présidentielle, qui a tué au moins 28 personnes.
Le camp du maire destitué de la capitale malgache Andry Rajoelina, engagé dans un bras de fer avec le président Marc Ravalomanana, a désigné quatre « ministres » et appelé à une opération ville morte mercredi, lors d’un rassemblement public à Antananarivo.
Le secrétaire d’Etat français à la Coopération Alain Joyandet a annoncé qu’il se rendrait mercredi à Madagascar avec une délégation de la Commission de l’océan Indien afin de plaider pour une issue pacifique à la crise qui secoue ce pays.
L’Union africaine (UA) a décidé de dépêcher un émissaire à Madagascar « compte tenu de l’évolution de la situation » à Antananarivo où 28 personnes ont été tuées samedi par des tirs de la garde présidentielle contre des opposants, a annoncé l’UA dans un communiqué.
Le vice-amiral Mamy Ranaivoniarivo a été nommé ministre malgache de la Défense après la démission de la titulaire du poste qui avait dénoncé la répression sanglante samedi d’une manifestation par la garde présidentielle, a-t-on annoncé de source officielle.
Le maire destitué d’Antananarivo, Andry Rajoelina, a déclaré qu’il allait continuer la lutte jusqu’à la victoire finale, au lendemain du grand rassemblement qui a réuni des milliers de ses sympathisants à la Place du 13 mai et de la procession vers le Palais de la République, réprimée par la police, faisant près d’une quarantaine de morts, selon plusieurs sources.
Madagascar s’est enfoncée ce week-end dans la crise, le maire d’Antananarivo promettant de continuer la « lutte » contre le pouvoir au lendemain d’une manifestation de ses partisans réprimée par la garde présidentielle, qui a tué au moins 28 personnes.