Tunisie : où en est l’Instance Vérité et Dignité ?
Institution clé du processus de justice transitionnelle en Tunisie, l’Instance Vérité et Dignité (IVD) n’a pas eu le rendement escompté. Bilan d’étape.
Ancien membre du clan Ben Ali, Imed Trabelsi a raconté à l’IVD la corruption sous l’ancienne dictature. Le témoignage est controversé mais l’Instance Vérité et Dignité (IVD) a annulé les peines du prisonnier.
L’Instance Vérité et dignité ouvre un nouveau dossier : celui des tirs à la chevrotine à Siliana, en 2012. Ce faisant, elle s’empare d’une affaire déjà en cours de traitement par la justice militaire, qui lui a expressément demandé de s’abstenir. Pour le juriste et militant Fadhel Moussa, un des architectes de la loin instituant l’instance, c’est un test politique qui se joue là.
L’Instance vérité et dignité (IVD) tient le 19 mai une nouvelle audience publique sur la corruption, alors que la polémique ne cesse d’enfler autour du projet de loi dit de « réconciliation économique ».