Quelque 1700 étudiants, dont plus de 35 % d’étrangers, ont choisi l’une des huit prestigieuses institutions partenaires de Uniciti, le hub universitaire développé par le groupe Médine sur la côte ouest de l’île.
À Flic en Flac, ville balnéaire à l’Ouest de l’île Maurice, les champs de cannes à sucre ont laissé place à une smart city. Projet monstre du groupe Médine, pionnier de l’industrie sucrière locale, Uniciti s’étendra bientôt sur 350 hectares. Ce hub universitaire ambitionne d’accueillir 5 000 étudiants dès 2025, puis 12 000 à plus long terme.
8 établissements partenaires
Le sucrier compte attirer 75 % d’étrangers, en majorité africains. « Notre objectif est de créer un endroit où toutes les formations seront proposées, sans compromettre la qualité de l’enseignement, et en ayant un rayonnement international. C’est pourquoi nous traitons avec des établissements de grande renommée », explique Marc Desmarais, responsable éducation au sein du groupe Médine.
Huit sont déjà partenaires du projet. Parmi eux, l’université britannique de Middlesex, l’école Vatel (hôtellerie), Paris II Panthéon-Assas (droit), Centrale Nantes (ingénieur), l’Ensan (architecture), l’ESCP Europe (commerce), l’Essec (commerce) et Supinfo (informatique). Pour l’année universitaire 2017-2018, 1 700 étudiants sont inscrits en niveau licence (undergraduate, en système anglo-saxon), en master (postgraduate) ou dans des programmes de formation continue (Executive Education).
Une ville dans la ville
Située à 45 minutes de l’aéroport, la ville universitaire est raccordée au réseau routier et accessible en transports publics. Elle offre aux étudiant tout un panel d’infrastructures, à l’image de la piscine olympique, la seule de l’île. Le complex sportif, qui comprend des terrains de tennis, de basket et de Five Foot, sport très prisé à Maurice, ouvre ses portes dans quelques jours. Tout comme le restaurant universitaire dont la décoration n’a rien à voir avec une cantine scolaire. Un centre médical, ainsi qu’un parc et 26 km de pistes piétonnes et cyclables devraient également voir le jour.
Côté logement, 144 étudiants peuvent actuellement être logés dans les résidences universitaires de Uniciti en attendant la construction de 200 chambres supplémentaires. Pour 7 500 à 11 000 roupies par mois (entre 180 et 280 euros environ), les étudiants ont le choix entre un studio avec kitchenette et salle de bain, une chambre avec salle de bain privée et cuisine partagée ou une chambre dans un appartement pour six personnes avec deux salles de bains. Des espaces partagés, avec salon TV et laverie automatique, sont attenants.
Une scolarité moins chère
Pour le moment, seule Middlesex University est implantée sur le campus de Uniciti. Les autres étudiants ont cours sur le campus de Pierrefonds, un bâtiment pilote où sont installées les sept autres institutions jusqu’à leur transfert à la rentrée 2020. Les locaux flambant neufs de l’université britannique, inaugurés en septembre 2017, ont peu à envier à ceux de l’institution mère. « Quand je marche dans la bibliothèque, je pourrais être à Londres », commente avec fierté, Dr. Nicky Torrance, directrice associée du campus. Peu de livres fournissent les étagères, et pour cause, le fond de la bibliothèque londonienne, auquel tous les étudiants ont accès, a été numérisé.
« Que vous soyez à Londres ou à Maurice, vous êtes étudiant de Middlesex, point. Tout est identique, à la différence que nous appliquons des frais de scolarité et des salaires locaux », explique la responsable qui exerce depuis plus de vingt ans dans la maison. À titre d’exemple, une année de licence coûte entre 185 000 et 200 000 roupies (entre 4 500 et 5 000 euros environ), selon les enseignements. C’est trois fois moins que la somme dont s’acquitte un étudiant étranger pour une année de cours de licence en finance et comptabilité sur le campus de Londres (12 500 livres, soit environ 14 250 euros). Sans compter le niveau de vie, bien plus élevé qu’à Maurice.
La moitié des étudiants accueillis sur le campus mauricien de Middlesex sont étrangers, le plus gros contingent venant du Nigéria. L’université souhaite attirer à la rentrée prochaine plus de 300 élèves supplémentaires en misant sur le soleil et qualité de l’enseignement. Son slogan : “First-class education in an island paradise”.