Écoles de commerce

Les écoles de commerce de Rabat et de Tunis s’allient pour des échanges universitaires

L’école de management de l’université internationale de Rabat et la Tunis Business School viennent de signer un partenariat de coopération. Leur objectif : multiplier les échanges d’étudiants, de professeurs et développer des programmes de recherches communs.

Par - à Maroc
Mis à jour le 17 avril 2018
Un bâtiment sur le campus de la Rabat Business School © RBS/2018

RBS/2018

L’école de management de l’université internationale de Rabat et la Tunis Business School viennent de signer un partenariat de coopération. Leur objectif : multiplier les échanges d’étudiants, de professeurs et développer des programmes de recherches communs.

Deux capitales amies et deux écoles qui s’unissent. Tunis Business School (TBS) et Rabat Business School (RBS) ont récemment signé un partenariat qui vise à développer davantage d’échanges entre étudiants et professeurs des deux pays. Un rapprochement qui leur donne l’occasion de montrer aux étudiants qu’il est possible d’atteindre l’excellence sans quitter le continent.

Un semestre d’échange

« Dès l’automne 2018, étudiants marocains comme tunisiens pourront suivre un semestre dans l’école partenaire, une occasion pour eux de découvrir d’autres pratiques dans des contextes socio-économiques, politiques et culturels différents », détaille Olivier Aptel, directeur général de la RBS.

À plus long terme, l’école marocaine souhaite que ses étudiants puissent partir une année académique complète. La plupart le feront durant leur bachelor, au cours duquel un semestre à l’étranger est obligatoire. « Nous allons partager les coûts de transferts, afin que les étudiants n’aient rien à payer pour le voyage et le logement sur place », souligne Naceur Azaiez, directeur de la TBS.

Gagner la confiance

Le partenariat doit s’intensifier au fil du temps, intégrant des échanges de professeurs, la mise en place de diplômes, programmes et travaux de recherche communs. « Nous avons besoin d’alliance Sud-Sud pour collaborer et coordonner de nouveaux projets de recherche bénéfiques aux deux pays », remarque le directeur de la TBS.

Pour les deux écoles, cette coopération est une manière de prouver que leur niveau peut égaler celui des grands établissements internationaux. « Faire comprendre aux familles africaines que leurs enfants n’ont pas besoin d’aller loin pour réussir, cela passe par la confiance », assure Olivier Aptel.

Une confiance qu’il espère obtenir par des accréditations auprès d’organismes comme l’Association to Advance Collegiate Schools of Business (AACSB), avec qui la RBS a entamé une candidature, et par des résultats prometteurs : « Plus de 90 % de nos étudiants sont recrutés dans les trois mois suivant leur sortie de l’école », assure le dirigeant de la RBS.

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Stratégie internationale

La signature de partenariats est aussi un moyen pour l’école marocaine de développer son influence sur le continent. D’ici à 2023, elle souhaite que la moitié de ses effectifs étudiants soient non marocains. Sur la même période, elle veut atteindre la centaine de partenariats avec des écoles étrangères. Parmi ces dernières, une quinzaine seront africaines : « Nous ciblons toutes les bonnes institutions du continent comme l’université du Cap en Afrique du Sud. Mais nous discutons aussi avec des établissements d’Afrique francophone et anglophone en gardant une cohérence avec les initiatives de développement du gouvernement marocain », conclut Olivier Aptel.