Qu’elles soient en poste ou à la recherche d’un emploi, les femmes marocaines estiment dans une étude que des progrès restent encore à faire pour parvenir à un monde du travail plus équitable.
Elles sont quasiment unanimes. Au Maroc, les femmes actives et notamment les cadres observent globalement une amélioration de leur situation professionnelle si l’on en croit les récents chiffres publiés par la plateforme de recherche d’emploi Novojob, qui a interrogé près de 1 000 marocaines en poste ou à la recherche d’emploi. Mais dans les détails, l’égalité de traitement entre les hommes et les femmes est encore loin d’être atteinte.
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Freins à la progression
En termes d’évolution de carrière d’abord, alors que 57 % des marocaines actives placent l’évolution de carrière comme une donnée importante de leur épanouissement professionnel, 42 % pensent néanmoins que leur progression est freinée par des mentalités encore réticentes à promouvoir la gente féminine dans le monde du travail. Pour preuve, 42 % d’entre elles déclarent avoir déjà eu des questions ou vécu des situations déplacées lors d’un entretien d’embauche.
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Les salaires ne suivent pas
Ainsi, parmi les marocaines en poste, près des trois quarts (73 %) sont insatisfaites de leurs conditions de travail. Une frustration qui peut s’expliquer par les écarts de salaires qu’elle subissent.
Le royaume du Maroc fait en effet parti des mauvais élèves en matière d’équité salariale selon un classement de Business Insider basé sur les données du Forum économique mondial. D’après ces chiffres, le salaires moyen d’une marocaine s’élève à 30 000 dirhams (2 648 euros) par an quand celui des hommes atteint 118 000 dirhams (10 417 euros) par an. Et pourtant, en plus des avantages sociaux, la rémunération est le critère de recherche le plus important pour les marocaines.