Soutenu par le gouvernement tunisien, le programme Smart Tunisia multiplie les partenariats avec des entreprises locales et étrangères dans le but de créer de l’emploi dans le domaine des nouvelles technologies.
Dans ce pays de 11 millions d’habitants, près de 12 000 diplômés dans les technologies quittent chaque année les bancs de l’université. De quoi alimenter l’avenir de la Tunisie qui se rêve en hub numérique au Maghreb. Soutenu par le gouvernement tunisien et la Fondation Tunisie pour le Développement, le programme Smart Tunisia, lancé en novembre 2015, entend créer près de 1 000 emplois d’ici 2020 dans le domaine du digital, de l’offshoring au nearshoring en passant par la coordination de programmes. Des conventions de partenariat viennent d’être signées avec le pôle technologique de Sfax et une dizaine de sociétés tunisiennes et étrangères implantées en Tunisie.
Promoteur des besoins en main d’œuvre
Au sein de cet écosystème émergent, citons notamment la filiale de Metis Innovations Group qui compte embaucher 200 développeurs et graphistes informatiques sur les trois prochaines années. De son côté, le groupe Amaris veut embaucher plus de 300 personnes. Ou encore la start-up Datavora, acteur majeur du Big data, spécialisé dans le e-commerce et Talan, spécialisé dans le conseil en transformation digitale. C’est dans ce sens que Smart Tunisia accompagne des entreprises déjà installées ou en cours d’installation sur le sol tunisien en jouant le rôle d’intermédiaire avec l’administration pour accélérer les procédures et pour parler des besoins en emploi via ses réseaux.
« Notre mission est d’attirer des investisseurs étrangers pour s’installer en Tunisie, promouvoir notre pays en tant que destination technologique et découvreur de talents. On signe avec des entreprises qui créent de l’emploi, qui font de l’export dans le domaine du digital et qui sont actives dans l’économie numérique », affirme Soukaina Rahmani, directrice générale de Smart Tunisia.
La majorité des offres correspondent à des postes en recherche et développement
Rencontrer les recruteurs en septembre
Les candidats doivent pour la plupart être diplômés de l’enseignement supérieur pour briguer un poste dans les métiers du digital, du marketeur à l’ingénieur. « La majorité des offres correspondent à des postes en recherche et développement afin que les entreprises développent leurs propres produits », explique la dirigeante de Smart Tunisia.
Pour faciliter les rencontres avec les employeurs, Smart Tunisia organisera en septembre prochain la troisième édition du Smart Tunisia Job Fair avec au menu des entretiens d’embauche et du coaching personnel. Lors de la précédente édition, en juillet dernier, 7 000 candidats ont été reçus pour 650 postes.
Le programme mené par Soukaina Rhamani travaille en parallèle avec l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (ANETI) qui dispose d’une base de données des jeunes diplômés au chômage. Alors que Smart Tunisia fait partie intégrante du Plan Tunisie Numérique 2020, qui prévoit au total la création de 50 000 emplois, Soukaina Rahmani et son équipe saisissent ainsi toutes les opportunités pour développer le marché africain. Après avoir participé au célèbre CES de Las Vegas, ces derniers se rendront à Viva Technology qui a lieu du 24 au 26 mai prochains à Paris. À la rencontre du monde de demain.