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Transition énergétique : des emplois menacés en Afrique selon l’OIT

Un récent rapport de l’OIT affirme qu’au contraire des autres régions du globe, la transition énergétique ne créera pas d’emploi en Afrique si les États ne préparent pas le terrain.

Par - à Afrique
Mis à jour le 17 mai 2018
La centrale solaire Going Solar de Soroti en Ouganda (image d’illustration). © Stephen Wandera/AP/SIPA/2016

Stephen Wandera/AP/SIPA/2016

Un récent rapport de l’OIT affirme qu’au contraire des autres régions du globe, la transition énergétique ne créera pas d’emploi en Afrique si les États ne préparent pas le terrain.

La transition énergétique devrait créer 24 millions d’emplois dans le monde d’ici 2030. Mais si les pays africains ne font rien pour adapter leur main d’œuvre d’ici là, cette manne d’emploi leur passera sous le nez et les postes détruits ne pourront pas être remplacés. C’est ce que vient de conclure un rapport sur l’économie verte et la création d’emploi dans le monde, publié par l’Organisation internationale du travail (OIT).

Sans transition, pas de nouveaux emplois

Selon l’étude, les premiers secteurs touchés par la destruction d’emploi sont ceux des énergies fossiles et des mines, dont dépendent largement les pays du continent. Or, pour le moment, l’exploitation de ces ressources lucratives n’incite pas les États à anticiper les besoins à venir dans l’économie verte. Résultats, ils traînent à coordonner leurs politiques publiques aux nouveaux besoins en compétences.

L’OIT craint donc que ces talents, non accompagnés dans le développement ou le renforcement de leurs compétences, ne puissent saisir les aubaines créées par la transition énergétique, fautes de capacités d’adaptation.

Des filières porteuses

Ces opportunités sont pourtant réelles, notamment dans l’électricité produite de manière durable, le traitement et la transformation des déchets. Mais les ingénieurs et les profils scientifiques manquent, ce que l’OIT pointait déjà dans un précédent rapport publié en 2011.