Faure Gnassingbé a posé le 14 mai la première pierre du futur Institut de formation pour l’agro-développement (Ifad) de Barkoisse. Il devrait former à terme 400 étudiants par an.
Les travaux de construction du second Institut de formation pour l’agro-développement (Ifad) dédié à l’élevage ont débuté le 14 mai à Barkoisse, une ville située à 550 kilomètres au Nord de Lomé. Ce complexe composé d’un campus numérisé et d’une ferme agro-pédagogique a pour vocation de dispenser à une centaine de jeunes, des formations de niveau Bac et Bac+2 en élevage de bovins laitiers, de petits ruminants, de volailles, de porcs et leur permettra d’acquérir des outils techniques nécessaires à la transformation des produits d’élevage. Le coût de réalisation avoisine les trois milliards de francs CFA (près de 4,6 millions d’euros) et les travaux devrait prendre fin en septembre 2019.
Vaste chantier
La création de l’Ifad-Élevage de Barkoisse s’inscrit dans le projet de modernisation du secteur agricole, avec un accent mis sur la transformation et la commercialisation des produits laitiers et de la viande. « C’est une formation créée pour ceux qui veulent travailler dans les filières agricoles mais aussi et surtout pour ceux qui veulent créer leur propre activité », explique l’ex-ministre de la planification et conseiller du président, Mawussi Djossou Semondji. Il ne s’agit donc pas d’un institut qui ouvre les portes de la fonction publique.
L’Ifad de Barkoisse comprend un campus numérisé composé d’un bloc administratif et pédagogique de 400 m2, d’un internat de 2 500 m2, d’un restaurant de 800 m2 et des aires de jeux. Il est également constitué d’une ferme d’élevage constituée de sept étables pour l’élevage des vaches laitières, de trois bergeries, trois chèvreries, d’un habitat pour volailles et d’une porcherie.
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Une ferme d’élevage s’ajoutera à ce corps : « Les élèves seront alternativement dans les classes et dans la ferme, passant directement de la formation théorique à la pratique tout au restant dans l’institut », détaille Mawussi Djossou Semondji. Des stages en entreprise seront également dispensés aux adultes et aux professionnels.
L’élaboration des programmes de formation, l’infrastructure Internet, les partenariats, le fonctionnement des structures de gestion de projets sont encore en cours. Le coût des formations est encore à définir, mais la plus grande partie sera financée par l’État : « Une contribution résiduelle pourrait être sollicitée auprès des apprenants. Pour les formations professionnelles, les bénéficiaires contribueront plus substantiellement au coût de leur formation », indique le conseiller.
Un autre Ifad à Elavagnon
En décembre 2017, le président Faure Gnassingbé avait lancé les travaux d’un premier institut du genre, spécialisé dans l’aquaculture, à Elavagnon. Ce dernier a été conçu avec les professionnels togolais de l’aquaculture mais aussi avec l’assistance technique du lycée agricole de la côte basque en France. Son ouverture est prévue pour la rentrée 2018.