La mesure consistant à ouvrir les universités publiques aux étudiants étrangers prêts à payer pour leur cursus sera mise en place dès septembre 2018.
Jeune Afrique Emploi & Formation l’annonçait en mai, la décision est désormais officielle et sera mis en place dès la rentrée 2018. Slim Khalbous, ministre tunisien de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche scientifique, a confirmé le 19 juin que les universités publiques seront désormais accessibles aux étrangers prêts à payer pour leurs études.
Baisse des effectifs
Jusqu’ici, seuls les étudiants de pays ayants signés des accords d’échange pouvait s’inscrire à une université publique. L’autre moyen consistait à obtenir une bourse d’études. Ces canaux restreints ont eu pour effet de faire chuter significativement le nombre d’étudiants étrangers, passant de 12 000 en 2010 à 2 029 inscrits pour l’année universitaire 2015-2016 dans un établissement d’enseignement supérieur publics.
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5 000 à 15 000 dinars
Ces derniers pourront désormais s’inscrire en réglant simplement des frais de scolarité de 5 000 dinars (1 658 euros) pour une licence et 15 000 (4 975 euros) pour une spécialité en médecine, des sommes élevées et injustifiées pour certains au regard du niveau de qualité des prestations, jugées moyenne par certains.
Diversifier les ressources
La mesure, qui a pour objectif d’augmenter le nombre d’étudiants étrangers, venus pour la plupart d’Afrique subsaharienne, doit permettre également aux universités publiques d’augmenter et de diversifier leur source de revenu, a assuré le ministre. Elle avait été préconisée en 2017 à l’issue de la première édition du Tunisian African Empowerment Forum, organisé par le Tunisia Africa Business Council, une organisation non-gouvernementale (ONG) qui milite pour le renforcement des liens entre le pays et le reste du continent.