Implantée à Rabat, la filiale relation client du groupe français veut développer ses activités et surtout combler les départs naturels. Elle emploie environ 2 500 salariés.
Le groupe d’assurance conduit un plan de recrutement de 800 à 900 personnes au Maroc destiné à sa filiale Axa Services Maroc à Rabat. Cette société de droit marocain assure les relations client des sociétés Axa France, Axa Direct France et Axa Assistance France, indique-t-on au siège parisien du groupe.
Compenser le turn-over
Les profils recherchés, selon Axa sont « principalement des jeunes disposant idéalement d’une première expérience de deux ans avec une formation académique allant de Bac+2 à Bac+5.
Le plan de recrutement (téléopérateurs, encadrement, etc.) vise pour l’essentiel à compenser le turn-over naturel pour ce groupe qui emploie pour cette activité environ 2 600 personnes au Maroc. Un plan du même ordre de grandeur avait été conduit l’an dernier pour cette entreprise dirigée par Grégoire de La Taille, un diplômé en finance de l’université Paris-Dauphine.
Les profils recherchés, selon Axa sont « principalement des jeunes disposant idéalement d’une première expérience de deux ans avec une formation académique allant de Bac+2 à Bac+5. Tous les types de formation sont admis offrant ainsi des opportunités très importantes aux candidats. »
Axa services Maroc dispose de deux implantations dans la capitale marocaine : l’une dans la zone franche de Technopolis qui accueille la majorité des effectifs et l’autre dans le quartier Agdal en centre-ville.
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Créée en 2004, cette société s’intègre à part entière dans l’organisation de l’assureur pour le marché français. Le Maroc est même considéré comme une sixième région à côté des cinq autres divisions géographiques d’Axa France. À noter que Axa Services Maroc est la seule plate-forme de relation client pour la France en dehors de l’Hexagone. Comme tous les opérateurs au Maroc, elle subit une érosion naturelle de 15 à 25 % par an selon les entreprises.
Souvent mobiles, les salariés des centres de services ont, de fait, un choix large d’employeurs potentiels.
Rétention des salariés
Souvent mobiles, les salariés des centres de services ont, de fait, un choix large d’employeurs potentiels. Pour les attirer, et les garder, Axa se targue de conduire « une politique sociale avancée avec des avantages uniques pour ses collaborateurs en matière d’évolution salariale, de formation initiale et continue, de politique parentale et de protection sociale. »
Souvent regroupé sous un même terme au Maroc, le secteur de l’offshoring est constitué de différents segments : CRM (relation client), BPO (processus métiers), ITO (technologies de l’information) qui n’ont pas grand choses à voir les uns avec les autres.
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L’offshoring emploie autour de 65 000 salariés au Maroc pour l’essentiel à Rabat et Casablanca.
Pour rappel, pour ses activités d’assurance, le groupe français dispose d’une filiale Axa Maroc, sa plus importante en Afrique, qui est titulaire d’une licence globale d’assureur et opère dans de nombreuses spécialités (auto, dommages, santé, prévoyance, épargne…). Une activité née pour l’essentiel du rachat progressif à partir de 1999 des sociétés d’assurance du groupe royal ONA (devenu SNI puis Al-mada).
Offshoring
Au sens large, l’offshoring emploie autour de 65 000 salariés au Maroc pour l’essentiel à Rabat et Casablanca, notamment sur la zone dédiée Casa Nearshore. Parmi les gros employeurs, on compte dans des domaines très différents, Dell, Webhelp, Phone Altran Capgemini, Atos mais aussi des outsourceurs marocains comme Intelcia ou Outsourcia. Certains centres de services sont implantés à El Jadida, Tanger (surtout des hispanophones), Oujda ou même Agadir.
L’offshoring au Maroc a connu une très forte croissance à partir du milieu de la décennie 2000 mais ces dernières années son dynamisme s’est tassé, avec tout de même une progression annuelle d’environ +6%, selon Youssef Chraibi, président de Fédération marocaine de l’outsourcing, cité par leseco.ma.
Au global, le secteur a généré en 2017 près 9 milliards de dirhams (810 millions d’euros) de recettes d’exportations pour le Maroc, via des opérateurs multi-clients ou des filiales dédiées comme celle de Dell ou Axa Services Maroc.
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Ambition continentale
Le groupe français affiche depuis deux ans sa volonté de s’étendre en Afrique. Il s’est par exemple associé en avril 2016 avec Chaucer, un membre du Lloyd’s londonien au sein de la structure Axa Specialty Risk, destiné aux entreprises et couvrant les risques politiques, le secteur de l’énergie et des infrastructures. Et est par ailleurs présents pour des activités « consumers » plus classiques dans des pays comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal face aux entreprises locales ou aux poids lourds marocain Saham repris cette année par le sud-africain Sanlam.