La première école du web d’Algérie se nomme code213. Franchise du réseau d’école français Simplon.co, elle est financée par la start-up iMadrassa, spécialisée dans l’enseignement en ligne.
La pénurie des compétences en informatique et sur le digital a poussé Maxime Gfeller, directeur général d’iMadrassa Group, à se lancer dans la formation professionnelle. Avec des fonds provenant des différentes start-ups lancées par sa société spécialisée dans l’enseignement en ligne, il a financé l’installation à Alger d’une franchise de Simplon.co, un réseau français d’écoles du web. Installé à Alger, l’établissement accueillera une première cohorte de 24 étudiants en octobre. Ils deviendront développeur, chef de projet digital ou spécialistes du big data.
Sélection drastique
Les inscriptions en lignes sont ouvertes jusqu’à fin septembre. « Le processus est exigeant. Nous demandons aux candidats de suivre des modules de formations en ligne qui ne demandent pas de prérequis techniques. Aller au bout de cette première démarche prouve déjà une certaine motivation et nous permet de vérifier si le candidat est compatible avec le fonctionnement de l’école », explique le jeune patron.
Aller au bout de cette première démarche prouve déjà une certaine motivation et nous permet de vérifier si le candidat est compatible avec le fonctionnement de l’école
Après un premier écrémage, les candidats sont invités à passer une seconde phase de tests de logique sur une plateforme web développée par Simplon.co. Suivent enfin des entretiens physiques où sont réalisés des cas pratiques.
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Stages garantis
En octobre, les étudiants débuteront un cursus de six mois de cours partagés entre session plénière sur des sujets de base comme les langages HTML, CSS ou Java et travaux pratiques. La méthode est celle de bien d’autre écoles du même genre : responsabilisation des étudiants, travail en équipe et projets proposés par des entreprises. Suivront six mois de stage : « Nous nous engageons à offrir des places en stage dans nos entreprises partenaires composées de petites entreprises à des grands groupes comme Natixis », assure Maxime Gfeller.
Ces partenaires peuvent aussi jouer le rôle de sponsors pour les frais de scolarité de 430 000 dinars algériens, soit environ 3 120 euros. « Avec ce système, les étudiants financés s’engagent à effectuer leur stage et travailler au moins deux ans dans l’entreprise », souligne le dirigeant.
Finalement, les meilleurs développeurs du pays sont bien souvent des autodidactes.
Réels besoins
« En Algérie le niveau d’enseignement primaire et secondaire est plutôt élevé. Mais à partir de l’enseignement supérieur, les formations sont trop théoriques ou bien les ingénieurs bien formés s’oriente vers l’infrastructure et quittent le pays. Finalement, les meilleurs développeurs du pays sont bien souvent des autodidactes », explique le jeune patron. Pour pallier cette situation, code213 s’engage à former 1 000 spécialistes en cinq ans notamment en captant des talents venus d’Afrique subsaharienne. Mais pour le moment, aucun système d’accompagnement des étudiants étrangers n’est prévu.