Un récent rapport sur le marché de l’emploi marocain pointe les disparités de salaire entre les entreprises publiques et celles du secteur privé.
Les salaires marocains ont progressés d’1,6 % en 2017, d’après les derniers chiffres sur l’emploi publiés dans le rapport d’activité 2017 de la Bank Al Maghrib, la banque centrale du pays. Au royaume chérifien, le salaire brut moyen pour l’ensemble des salariés du secteur formel est désormais de 5 129 dirhams par mois (environ 466 euros). Mais de grandes disparités demeurent entre les travailleurs du secteur privé et ceux du public.
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Salaires minimums
Au minimum, les professions libérales et les salariés d’entreprises privées de l’industrie et du commerce peuvent espérer toucher 2 799 dirhams par mois (254 euros). Dans l’agriculture, ce salaire plafonne à seulement 1 813 dirhams par mois (164 euros).
Les collaborateurs d’entreprises publiques sont assurés de toucher un salaire minimum mensuel net de 3 000 dirhams par mois (environ 272 euros).
De leur côté, les collaborateurs d’entreprises publiques sont assurés de toucher un salaire minimum mensuel net de 3 000 dirhams par mois (environ 272 euros). Mieux, le salaire moyen brut dans le secteur public est de 9 338 dirhams et connaît une hausse annuelle de 4,5 % depuis 2000. De quoi pousser les marocains à vouloir intégrer des sociétés publiques telles qu’OCP, l’Onee ou l’ONCF.
Sous-emploi et précarité
Si les chercheurs d’emploi marocains se tournent vers le public, c’est aussi parce que le secteur garantit d’autres avantages comme la couverture santé et un système de cotisations pour la retraite. Ces points sont loin d’être négligeables puisque selon les chiffres de l’étude, 77,5 % de la population active en emploi ne bénéficie d’aucune couverture santé et 79 % n’est affilié à aucun système de retraite. Parallèlement, 67,7 % des actifs occupés marocains considèrent être en sous-emploi, c’est-à-dire qu’ils estiment être surqualifiés ou sous-payé pour le poste qu’ils occupent.
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