Jeune Afrique Emploi & Formation prend ses quartiers d’été et vous propose de revenir sur l’actualité qui a marqué l’Afrique ces sept derniers mois. Voici ce qui a retenu notre attention en janvier.
Le froid hivernal y est peut-être pour quelque-chose. Toujours est-il qu’en janvier, l’actualité de l’emploi et de la formation a débuté sur une note négative. Le site de recherche d’emploi marocain Rekrute.com révélait que 60 % des salariés du royaume chérifien se disent démotivés au travail. En cause notamment, des rémunérations qui ont tendance à stagner excepté dans quelques secteurs privilégiés comme l’industrie pharmaceutique ou l’énergie.
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Les Marocains et le secteur public
Il semblait donc logique que l’une des entreprises préférées des Marocains évolue dans l’énergie. Le palmarès, publié en janvier par le site de recherche d’emploi Amaljob.com faisait figurer l’Office nationale de l’électricité et de l’eau (ONEE) à la troisième place du Top 20 des entreprises marocaines préférées des chercheurs d’emploi au côté de deux autres entreprises publiques : l’Office chérifien des phosphates (OCP) et l’Office national des chemins de fer (ONCF). Interrogé par JA Emploi & Formation, un économiste soulignait alors que l’engouement des marocains pour le secteur public s’explique par la rationalité des chercheurs d’emploi. Selon lui, ils sont en quête d’organisation respectant le droit du travail et fournissant, entre autre, des programmes de gestion des carrières.
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Le boom des écoles du web
Entre deux conseils pour rédiger un bon CV et une lettre de motivation efficace, JA Emploi & Formation quittait le Maroc pour migrer vers l’Est, en Tunisie, où les écoles du web rêvent de devenir des remparts contre le chômage en formant des développeurs par centaine. On y découvrait la 3W Academy, fondée en 2012 en France par Djamchid Dalili, mais aussi GoMyCode créé par un jeune entrepreneur de seulement 21 ans ou encore WeCode Land, montée par Wala Kasmi, une jeune ingénieure convaincue que la programmation est l’alternative aux écoles et universités qui “préparent à des métiers qui n’existent plus”.
>> Relisez l’article : En Tunisie, des écoles du web pour contrer le chômage
Une entreprise ambitieuse
Puis l’optimisme revint, lorsque autour de Tunis, une entreprise ambitieuse affirmait vouloir recruter par centaine jusqu’en 2020. La société française de conseil en transformation digitale, Talan, co-fondée par l’ex-ministre tunisien du Commerce et du Tourisme, Mehdi Houas a en effet prévu de recruter 1 000 personnes d’ici 2020, dont 300 rien que pour 2018. Parmi les postes à pourvoir : des développeurs web justement, mais aussi des ingénieurs de test et de support.
Et sa soif d’expansion ne s’arrête pas au Maghreb, puisque Behjet Boussofara, directeur général Afrique de Talan a profité de l’occasion pour confirmer à JA Emploi & Formation que l’entreprise prévoit à moyen terme de s’installer au Sénégal.
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