JA Emploi & Formation prend ses quartiers d’été et revient sur l’actualité qui a marqué l’Afrique ces sept derniers mois. En mars, Dangote, Total et les ingénieurs ont particulièrement retenu notre attention.
Fini l’orientation post-bac au doigt mouillé, place aux formations qui garantissent un emploi à la sortie. Et si celles-ci peuvent garantir des profils rapidement opérationnels aux entreprises c’est encore mieux. Au Nigéria, cela se traduit par une annonce qui a fait du bruit en mars : le milliardaire nigérian Aliko Dangote, PDG de l’empire éponyme, a annoncé l’ouverture des nouveaux locaux de sa business school à Kano. Coût de l’opération : 3,3 millions de dollars. De quoi garantir des infrastructures de pointe au futurs étudiants.
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Total au Congo Brazzaville
Plus au Sud, en république du Congo, JA Emploi & Formation a mis en lumière l’omniprésence de Total, dans l’enseignement supérieur du pays. Pas d’école estampillée du nom du pétrolier français mais des fonds injectés dans de multiples projets entre Pointe-Noire et Brazzaville et une implication des équipes qui va jusqu’à la confection de programmes adaptés à ses besoins en main d’oeuvre. Et ce, pour le plus grand bonheur du ministère de l’Enseignement Supérieur qui n’y voit aucun inconvénient.
>> Relisez l’article : Total, un acteur influent dans l’enseignement supérieur au Congo Brazzaville
Ingénieur ou pas ?
Chez les voisins du Nord, au Cameroun, un duel opposant la faculté de génie industriel (FGI) de l’université publique de Douala à l’Ordre national des ingénieurs en génie civil (ONIGC) a pris une telle ampleur qu’elle a finit par remettre en question l’ensemble du système national d’évaluation de la qualité des formations d’ingénieurs. En bref, l’ONIGC qui accusait la FGI de ne pas disposer de l’équipement adéquat pour former correctement ses ingénieurs a refusé d’inscrire les diplômés à son tableau, les empêchant au passage de travailler sur des chantiers publics. Ces derniers ont fini par se retourner contre leur faculté jugeant avoir été floués.
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Étudier en Afrique du Sud
Lui aussi aimerait être ingénieur. Le Congolais Yannick Moïse Ilunga, réfugié congolais en Afrique du Sud a un parcours exemplaire mais un statut qui ne lui permet pourtant pas d’accéder facilement au poste qu’il convoite. Diplômé de la prestigieuse université du Cap, il raconte comment s’organisent les cours dans un système d’enseignement anglo-saxon : « Il faut se prendre en charge, lire énormément livres et polycopiés. Si on ne lit pas, il ne sert à rien d’aller en cours, on n’y comprendra rien », illustre-t-il.
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