Les PDG et hauts dirigeants aussi se font licencier. Une étude s’est intéressée à ceux qui ont su se relever de cet échec. Voici comment ils y sont parvenus.
Il est rare qu’une carrière professionnelle se résume à une longue ascension sans embûche. Pour preuve, une récente étude menée auprès de 2 600 hauts dirigeants suivis pendant dix ans à travers le monde et rédigée par deux consultantes d’un cabinet américain spécialisé dans l’évaluation des hauts dirigeants, vient de montrer que 45 % d’entre eux ont connu une sérieuse déconvenue professionnelle. Après un licenciement, un gros contrat manqué ou une acquisition ratée près de 80 % d’entre eux sont pourtant parvenus à briguer un poste de direction générale.
Pour comprendre comment ils y sont parvenus, les deux expertes ont interrogé plus en détails 360 dirigeants. Leur objectif : tirer de ces centaines d’expériences, les bonnes pratiques qui permettent de se relever d’un sérieux échec professionnel.
59 % des dirigeants sondés ont retrouvé un poste grâce à leur réseau professionnel.
Diagnostiquer ses erreurs et en tirer des leçons
Avoir occupé un poste de direction à très haut niveau ne garantit pas de retrouver un emploi après un licenciement ou une mise à pied. L’étude le souligne, les dirigeants mis à pied ou licenciés ont dans tous les cas moins de chances que les autres d’obtenir un avis favorable lors d’un entretien. Mais dans certains cas, ces profils sont perçus comme plus compétents que d’autres par les spécialistes du recrutement : « Quand l’entretien s’est déroulé en présence d’un expert extérieur engagé par l’employeurs pour prévenir les erreurs de casting, 33 % des dirigeants qui ont déjà été licencié ont été recommandé par l’expert contre 27 % des candidats n’ayant jamais connu de licenciement », expliquent Elena Lytkina Botelho et Kim Rosenkoetter Powell, les deux expertes américaines, dans un article paru dans la Harvard Business Review.
Les plus convainquant sont ceux qui assument leurs erreurs sans en avoir honte et montrent qu’ils les ont analysés en exposant comment ils agiraient pour minimiser les risques de réitérer l’erreur. Selon l’étude, ceux-là sont perçus comme plus confiant et sympathique auprès des recruteurs, comportement qui augmente les chances d’être recrutés.
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Mettre son réseau à contribution
Par leur parcours académique, leur milieu social et leur expérience professionnel, ces profils bénéficient d’un réseau social personnel et professionnel plus large et plus pertinent que la moyenne, ce qui augmente leur employabilité et leur possibilité de rebondir. Mais c’est bien le réseau professionnel qui est le plus efficace. D’après l’étude, 59 % des dirigeants sondés ont retrouvé un poste grâce à leur réseau professionnel contre 28 % via un cabinet de recrutement ou leur réseau personnel.
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Après un licenciement, les hauts dirigeants ont davantage intérêt à chercher un emploi dans un secteur qu’ils connaissent.
Faire confiance à son expérience
Après un licenciement, les hauts dirigeants ont davantage intérêt à chercher un emploi dans un secteur qu’ils connaissent. Alors qu’au total, 68 % des dirigeants ont retrouvé un poste dans les six mois qui ont suivi leur licenciement, 94 % de ceux qui ont fait le choix de chercher dans un secteur qu’ils connaissent ont retrouvé un job au cours de la même période. Dans tous les cas, la grande majorité (91 %) a retrouvé un job au même niveau de responsabilité, voire à un niveau supérieur.