Sept grandes écoles françaises implantées au Maroc composent le réseau Africa Sup. Mais l’initiative, qui veut promouvoir le savoir-faire hexagonal, semble n’être qu’une coquille vide.
En mai 2018, EIGSI Casablanca est devenue la septième école française au Maroc à intégrer Africa Sup. Elle a rejoint Toulouse Business School Casablanca ainsi que les fondateurs du réseau, à savoir Centrale Casablanca, Insa Euro-Méditerranée, Emines School of industrial management, EMLyon Business School Casablanca, et Essec Afrique-Atlantique. Objectif du projet initié par l’ambassade de France au Maroc : promouvoir sous une même marque l’enseignement supérieur français dans toute l’Afrique, pour former davantage d’ingénieurs et de managers.
Porter la marque française
« C’est un outil d’influence. Dans le cas d’un salon sur la formation par exemple, il s’agit de rassembler sur un même stand l’ensemble de l’offre française sous la bannière Africa Sup », illustre François Bonvallet, directeur de Toulouse Business School.
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Africa Sup ambitionne également d’augmenter le nombre de bourse d’études. Certaines écoles membres en attribuent déjà via des partenariats avec des entreprises ou des fondations, comme la Fondation marocaine de l’étudiant.
La complexité des démarches administratives et le coût de la vie au Maroc font que les étudiants partent étudier en Europe »
Sur le long terme, le réseau d’écoles prévoit de développer des programmes de recherche et d’innovation avec les entreprises. « Avec l’Insa, on envisage de mettre en place un projet sur les drones. Un marché prometteur en Europe. », explique Tawhid Chtioui, directeur général de l’EM Lyon Casablanca et président d’Africa Sup.
Rayonnement difficile
Mais pour le moment, l’initiative peine à attirer les étudiants Sub-sahariens au royaume chérifien. « La complexité des démarches administratives (titres de séjours, bourses) et le coût de la vie au Maroc font qu’ils partent étudier en Europe », affirme le dirigeant de l’EM Lyon Casablanca.
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Pour y remédier, Africa Sup réfléchit à s’ouvrir à d’autres établissements français installés en Afrique, comme BEM Dakar au Sénégal ou l’IPAG en Côte d’Ivoire. Reste que dans un contexte concurrentiel dans lequel certains dirigeants nourrissent quelques inimitiés, il semble difficile de développer une coopération plus solide.