PSA et Renault veulent tous les deux doubler leur capacité de production au Maroc à moyen terme. Ces ambitions les poussent à développer la formation professionnelle locale.
Renault Maroc, qui revendique 17 % de part de marché en Afrique et PSA Maroc, dont la production doit débuter cette année à Tanger, ont signé plusieurs conventions pour le renforcement des compétences dans les métiers de l’automobile.
Signée au cours de la sixième édition de l’Automotive meetings Tangier-Med qui s’est tenue à Tanger du 6 au 8 février 2019, la convention cadre, conçues en partenariat avec le gouvernement et l’Association marocaine pour l’industrie et le commerce automobile (Amica), l’Office de la formation professionnelle et de la promotion du travail (OFPPT), prévoient le développement de formation adaptées aux besoins des deux constructeurs et plus largement du secteur.
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Concevoir des formations adaptées
Côté PSA, une convention spécifique prévoie le développement d’un cursus en maintenance industrielle. Celle signée avec Renault porte sur le développement d’une formation en qualité automobile.
Enfin, une troisième convention prévoit l’organisation de la gouvernance du Centre de formation dans les métiers de l’automobile de Kénitra. Celle-ci doit se faire sous forme de partenariat public-privé et intégrer les acteurs du secteur aux décisions pédagogiques et de gestion « depuis l’élaboration des plans de développement et d’action, le développement des programmes et modes de formation, la participation à l’acquisition des équipements, le suivi de la formation », indique l’OFPPT dans un communiqué publié sur son site officiel.
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Le secteur automobile marocain
Pour PSA, l’annonce s’inscrit dans le projet de doubler la capacité de production de son usine de Kénitra, devant passer de 50 000 à 100 000 véhicules par an d’ici 2020. Chez Renault, les ambitions sont également de doubler la production sur le site historique de Casablanca pour atteindre les 160 000 véhicules par an d’ici 2022. La production totale du groupe serait portée ainsi à 500 000 véhicules par an.
La présence des deux poids lourds français dynamise également l’activité des équipementiers et autres fournisseurs automobile. Le secteurs a créé 163 000 emplois depuis 2014 et enregistré la plus forte création d’emploi en 2018 avec 85 000 postes créés.