Sécurité de l’emploi, protection sociale, métier le plus pratiqué… Jeune Afrique a synthétisé dans une infographie, les derniers chiffres sur la population active marocaine livrés par le Haut-commissariat au Plan.
Au Maroc, avoir un emploi n’est pas forcément synonyme de rémunération. C’est ce que vient de révéler le Haut-commissariat au plan (HCP) dans une étude qui analyse les caractéristiques du marché des actifs marocains. Alors que près de 11 millions d’entre eux ont un emploi, 60 % ne disposent pas de contrat de travail formalisant leur relation avec leur employeur et 16,4 % ne sont pas rémunérés.
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Plus largement, l’institution indépendante met en avant de nombreuses faiblesses du marché du travail marocain, concernant notamment la faible protection de l’emploi. Au royaume chérifien « un peu plus d’un actif occupé sur 4 (26,1%) bénéficie d’une couverture médicale liée à l’emploi (38% dans les villes et 11,4% dans la campagne) », écrivent les auteurs de l’étude. Selon eux, être titulaire d’un diplôme augmente les chances d’avoir accès à une couverture médicale : alors que 14,6 % des non diplômés en disposent, 73,4 % des diplômés du supérieur sont eux aussi couverts.
Être titulaire d’un diplôme augmente les chances d’avoir accès à une couverture médicale.
Sur cette question, les salariés de l’industrie et de l’artisanat sont les mieux lotis (43 %) tandis que le BTP, l’agriculture, les forêts et la pêche font figure de mauvais élèves avec respectivement 15 % et 9,4 % de leurs salariés couverts.
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Du reste, le HCP identifie d’autres particularités du marché de l’emploi marocain que Jeune Afrique a synthétisé dans l’infographie ci-dessous.