Le cabinet de recrutement Michael Page vient de publier sa première étude de rémunérations au Maroc. L’occasion de faire un tour d’horizon des métiers les plus rémunérateurs et prometteurs du royaume.
Bien négocier son salaire nécessite d’être bien informé sur les rémunérations pratiquées sur le marché du travail. Or, au Maroc comme dans le reste du continent africain, rares sont les études qui donnent des chiffres concrets sur la question. Le cabinet Michael Page, pallie ce manque de données en publiant pour la première fois une étude sur les rémunérations pratiquées dans le royaume à travers l’étude de neuf secteurs et leurs dizaine de métiers différents.
>> LIRE AUSSI : Emploi au Maroc : les secteurs qui recrutent à Casablanca
Pour y parvenir, le groupe spécialisé dans le recrutement s’est appuyé sur l’expérience et les témoignages de plusieurs milliers de salariés niveau cadre, évoluant dans une centaine d’entreprises marocaines et étrangères implantées localement.
Tendance à la hausse
D’après l’étude, les rémunérations des commerciaux, des métiers de la finance et de la comptabilité ainsi que de ceux de l’hôtellerie ont tendance à augmenter. Parmi eux, les commerciaux sont les mieux lotis puisqu’ils sont recherchés dans tous les secteurs et que les salaires augmentent à tous les niveaux de qualification.
>> LIRE AUSSI : Infographie : le vrai visage de la population active au Maroc
Les financiers profitent de leur côté d’un marché de l’emploi dynamique. Encore faut-ils pour eux s’adapter aux nouvelles exigences des recruteurs : « anticipation, coopération, gestion de l’innovation et de la complexité, conduite », sont les nouvelles compétences relationnelles à maîtriser selon les auteurs de l’étude.
>> LIRE AUSSI : Recherche d’emploi : 4 conseils pour une veille efficace
Secteur également porteur et en croissance depuis 2016, le tourisme marocain soutien le recrutement dans les métiers de l’hôtellerie. Du chef de réception, aux directions générales, les salaires sont à la hausse. Et la bonne santé du secteur profils aussi aux fonctions satellites : « Pour constituer des offres traditionnelles ou innovantes et les commercialiser, les établissements recrutent des profils marketing, responsable relations publiques ou encore responsables partenariats », souligne l’étude.
Baisse dans la construction et l’immobilier
« Plus on s’installe dans le marché marocain, plus on observe qu’il se structure », dresse en guise de constat général, Imad Gourari, directeur Maroc de Michael Page. « Les entreprises commencent à avoir des tendances plus précises sur leurs salaires et développe des grilles de salaires, même si celles-ci ne sont pas tout le temps respectées », poursuit-il.
>> LIRE AUSSI : Maroc : les profils IT qui plaisent le plus aux recruteurs étrangers
Les secteurs les mieux structurés ne sont pourtant pas les plus porteurs concernant les rémunérations. « On constate une tendance baissière sur des secteurs déjà mûrs comme la construction et l’immobilier », remarque le dirigeant. D’après l’étude, les salaires de ces secteurs ont tendances à stagner ou baisser.
La stagnation se constate particulièrement dans les fonctions encadrantes des entreprises d’installation électrique ou chez les ingénieurs, chargés d’affaires, experts technique et responsables d’agence au sein de bureaux de contrôle. Le logement social n’est pas épargné, tout comme les services immobiliers et le BTP.
Les équipementiers rattrapent leur retard
Alors que le cabinet de Diorh affirme le contraire dans une étude concurrente, Imad Gourari affirme que les salaires dans les entreprises d’équipements automobiles sont attractifs et à la hausse, concédant qu’il y a eu « du retard entre 2005 et 2010 ». Selon le dirigeant, le fossé n’existe plus, car rareté des profils et des compétences sur cette filière a poussé les employeurs à augmenter les salaires afin d’attirer les candidats.
>> LIRE AUSSI : Recherche d’emploi : Top 4 des questions à éviter en entretien d’embauche
La tendance est identique sur les services informatiques et les métiers du digital. Confrontés à une concurrence internationale qui s’intéresse aussi aux talents marocains, les entreprises chérifiennes sont confrontées à une fuite des cerveaux qui a pour conséquence une augmentation des rémunérations. Une tendance à la hausse loin de convaincre ceux qui ont décidé vivre une expérience internationale à rester au Maroc.