Recrutement

Recrutement au Maroc : les cadres boudés par les entreprises

Les offres pour les cadres intermédiaires et supérieurs ne concernent que 1,2 % des 89 391 recrutements prévus pour fin 2019 au Maroc, selon une récente étude publiée par une agence nationale.

Par - à Maroc
Mis à jour le 15 mai 2019
Sur 89 391 recrutements prévus pour fin 2019 au Maroc, seuls 1 119 concernent les fonctions de cadres intermédiaires et cadres supérieurs. © Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA/2015.

Abdeljalil Bounhar/AP/SIPA/2015.

Les offres pour les cadres intermédiaires et supérieurs ne concernent que 1,2 % des 89 391 recrutements prévus pour fin 2019 au Maroc, selon une récente étude publiée par une agence nationale.

Les entreprises marocaines vont recruter 89 391 personnes d’ici la fin de l’année 2019. Mais parmi les postes à pourvoir, seuls 1 119 concernent les fonctions de cadres intermédiaires et cadres supérieurs. C’est ce qu’affirme l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (Anapec) dans une étude prospective sur le marché de l’emploi publiée cette semaine. Pour obtenir ces conclusions, les experts de l’Anapec ont interrogé 5 968 entreprises du royaume.


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Offshoring et nouvelles technologies

« Ce chiffre paraît faible comparé au dynamisme que l’on constate au quotidien auprès des PME et grandes entreprises », remarque le dirigeant d’un cabinet international implanté au Maroc et spécialisé dans le recrutement de cadres.

D’après l’étude, c’est dans les régions de Casablanca, Rabat et Kénitra que les entreprises ont le plus besoin de ce type de profils. Les secteurs des nouvelles technologies et de l’offshoring sont particulièrement demandeurs et concentrent 33 % des prévisions de recrutement.

Paradoxalement, et alors qu’ils sont parmi les plus touchés par le chômage, les candidats diplômés devraient être très courtisés par les recruteurs jusqu’à la fin de l’année. Ils concentrent 66,6 % des prévisions de recrutement au total, et un tiers d’entre eux devraient être embauchés dans une entreprise du secteur automobile.


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L’automobile soutient les recrutements

De manière générale, l’automobile devrait être l’un des plus gros pourvoyeurs d’emploi du royaume. Selon l’Anapec, les entreprises du secteur vont capter 29 % des recrutements d’ici fin 2019, devant les activités de services administratifs (17 %), les nouvelles technologies et l’offshoring (11 %) et les secteurs de l’agriculture, de la sylviculture et de la pêche. Très peu dynamiques, ces derniers ont perdu 152 000 emplois entre le premier trimestre 2018 et la même période en 2019, selon les derniers chiffres du chômage publiés par le Haut-commissariat au Plan.