Afin de rendre les universités marocaines plus autonomes, le Conseil supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche scientifique plaide dans son dernier rapport pour une diversification de leurs revenus.
Le Conseil supérieur de l’Éducation, de la Formation et de la Recherche scientifique (CSEFRS) du Maroc vient de conclure sa seizième session ordinaire par l’adoption de pas moins de quatre rapports. Mais son dernier, qui traite des perspectives stratégiques de l’enseignement supérieur, reste le plus marquant.
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Saut qualitatif
Présidé par Omar Azziman, l’organisme présente ce document comme un approfondissement de la Vision stratégique 2015 – 2030 et se veut comme « une contribution à la réforme de l’enseignement supérieur, à même de permettre à ce cycle d’enseignement de réaliser un saut qualitatif et quantitatif et de relever les défis qui s’imposent à lui, conformément aux principes de la vision stratégique de la réforme et à ses orientations fondamentales. »
« Université entrepreneuriale »
Parmi les sept leviers de développement et les 58 préconisations énumérées pour instaurer plus de cohérence, améliorer la gouvernance, le financement, l’offre de formation et garantir un meilleur arrimage des universités aux exigences du monde du travail, l’idée d’aller vers un modèle « d’université entrepreneuriale » est l’une des propositions chocs retenue par le Conseil. S’engager dans cette direction serait, selon ses experts, une façon d’assurer un saut qualitatif qui installe une compétition entre les universités, autour de l’excellence.
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Fondations d’universités
Les experts du CSEFRS font ainsi ressortir que les fonds publics restent la principale ressource des universités (entre 70 et 97 % des revenus) ce qui a un impact sur leur autonomie. Le rapport préconise donc le développement de « produits et bénéfices provenant des travaux de recherche, et des prestations de services, notamment des travaux d’expertises ». La création de fonds de dotation sous forme de fondation est aussi conseillée.